Le président arménien Serge Sargsian a signé jeudi des amendements à la Loi sur les traités internationaux, qui autorisent Erevan à conclure des accords avec les pays non reconnus, notamment la république autoproclamée du Haut-Karabakh, a annoncé le service de presse du chef de l'Etat arménien.
Selon le vice-ministre de Affaires étrangères Chavarch Kotcharian, la loi amendée stipule qu'un acteur non reconnu du droit international peut devenir partie au traité. Cela signifie que l'Arménie pourra désormais ratifier les accords signés avec le Haut-Karabakh.
M. Kotcharian a également souligné qu'Erevan se portait garant de la sécurité de cette république dont la reconnaissance était une question de temps.
"Cette démarche sera accomplie au moment opportun pour profiter au peuple du Karabakh", a-t-il souligné.
Le conflit du Haut-Karabakh a éclaté en 1988, après que cette région peuplée principalement d'Arméniens eut annoncé sa décision de se séparer de l'Azerbaïdjan. En septembre 1991, les autorités régionales ont proclamé la création de la République du Haut Karabakh avec Stepanakert pour capitale. Cette démarche a fourni un prétexte à des affrontements armés à la suite desquels l'Azerbaïdjan a perdu le contrôle du Haut-Karabakh et de sept régions adjacentes.
Le cessez-le-feu instauré entre les belligérants en mai 1994 est toujours respecté. Le règlement pacifique du conflit fait l'objet des négociations menées depuis 1992 dans le cadre du Groupe de Minsk de l'OSCE coprésidé par les Etats-Unis, la Russie et la France.
L'Azerbaïdjan insiste sur la préservation de son intégrité territoriale, tandis que l'Arménie défend les intérêts de la république autoproclamée, le Haut-Karabakh n'étant pas partie aux négociations.