Les diplomates israéliens accentuent leur activité gréviste. A partir de ce mardi les ambassades d’Israël n’assurent plus le service des opérations d’exportation et d’importation, les consulats de délivrent pas de visas. Précédemment, le personnel du département central et des représentations à l’étranger avaient refusé de s’occuper de l’organisation des visites de personnes officielles, ce qui a fait notamment annuler le voyage du président de Russie à Tel-Aviv.
Les visites d’autres leaders du monde sont elles aussi mises en question.
Tous ces événements ont donné prétexte à certains analystes de parler d’une crise politique interne en Israël. Tel-Aviv demande, cependant, de ne pas dramatiser la situation. Le chef actuel de la diplomatie israélienne Avigdor Lieberman en porte pour une large part la responsabilité, est persuadé le journaliste israélien Israël Chamir.
Au ministère des Affaires étrangères on est très mécontent du ministre, qui a été en fait imposé pour de quelconques considérations. Tout semble s’acheminer vers le départ du ministre (solution, souhaitée à présent par le Premier ministre), et alors la situation reviendra à la normale. Il n’a pas su trouver un langage commun avec ses subalternes. Il faut tout simplement comprendre : ce que fait M. Lieberman, ne plaît pas à la majorité de la société israélienne. Et les dirigeants russes aussi doivent, paraît-il, en tenir compte : même s’il est membre du Cabinet, il n’a pas carte blanche même au sein de son propre ministère.
Il convient de dire que Moscou n’avait l’intention de rien dramatiser. Quand le président de l’État hébreu a présenté des excuses à son collègue russe pour l’annulation de la visite, Dmitri Medvedev a rassuré Shimon Perez que l’incident n’allait pas se ressentir sur les rapports russo-israéliens. MM. Medvedev et Perez se retrouveront fin janvier au Forum économique mondial à Davos, en Suisse.