La Guerre de 1812 sur un échiquier

La Guerre de 1812 sur un échiquier
La Guerre de 1812 sur un échiquier - Sputnik Afrique
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L’échiquier est comme un champ de bataille : des pièces blanches, armée de Napoléon, et noires, les troupes russes. Ce qui est logique, puisque les Français ont entamé la partie, en attaquant la Russie en 1812… « Les échecs.

L’échiquier est comme un champ de bataille : des pièces blanches, armée de Napoléon, et noires, les troupes russes. Ce qui est logique, puisque les Français ont entamé la partie, en attaquant la Russie en 1812… « Les échecs.1812 », un jeu d’échecs, exécuté par des bijoutiers russes en jade blanc et noir, en or et en pierres précieuses, a été pour la première fois présenté au public à une exposition à Saint-Pétersbourg.

L’un des auteurs de ce jeu unique est l’artiste joaillier  Robert Melnikov. Les salles de l’Ermitage, où sont exposés les portraits des héros russes de la Guerre nationale de 1812 contre Napoléon, sont son lieu préféré à Saint-Pétersbourg. C’est là qu’il étudiait les images des capitaines et des maréchaux pour les figurer ensuite dans les séries de pièces d’échecs, en cherchant à les rendre au maximum reconnaissables. Et ce n’était pas une tâche des plus faciles. « Les portraits des personnages de l’époque bien que nombreux, n’étaient pas toujours fidèles. De ce fait, mes statuettes sont des images collectives », a raconté Robert Melnikov à notre correspondant.

Par exemple, le commandant en chef de l’armée russe, le feld-maréchal Koutouzov est figuré debout, une pelisse sur les épaules, tenant dans la main une longue-vue. Son œil n’est pas bandé. J’ai renoncé à représenter le bandeau, car Koutouzov ne le portait pas toujours. Le général français Eugène de Beauharnais, est représenté, comme sur la plupart de ses portraits, enveloppé dans un manteau, les bras croisés sur la poitrine. Une pose qui semble illustrer sa protection contre un monde hostile. L’on sait que ce général se comportait d’une façon humaine envers la population civile des pays conquis. Et en Russie également bien des monastères et d’églises ont été sauvés du pillage grâce à lui.

Le jeu d’échecs comprend deux séries de pièces, où chacune correspond à une arme. Le « fou » - à l’infanterie, le « cavalier » - à la cavalerie, la « tour » - l’artillerie. Les rois sont, naturellement, les monarques régnant à l’époque – Alexandre 1er et Napoléon. Les secondes pièces, à l’action la plus étendue, sont Mikhaïl Koutouzov et Louis Davout.

Les miniatures mesurent 120-140 mm et sont généreusement décorés de métaux précieux et de pierres fines.

L’auteur de ce chef d’œuvre d’orfèvrerie affirme que son jeu d’échecs a une idée particulière, à savoir : rappeler que tous les conflits doivent trouver une solution non-violente.  

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