Pyongyang passe en offensive diplomatique

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Pyongyang est en train de passer en offensive diplomatique. Ce samedi la RPDC a à nouveau officiellement appelé la Corée du Sud à commencer sans plus tarder les consultations bilatérales en vue du règlement de la situation dans la péninsule.

Pyongyang est en train de passer en offensive diplomatique. Ce samedi la RPDC a à nouveau officiellement appelé la Corée du Sud à commencer sans plus tarder les consultations bilatérales en vue du règlement de la situation dans la péninsule.

C’est la deuxième proposition de ce genre faite par Pyongyang depuis une semaine. Séoul a accueilli plus que froidement son initiative du 5 janvier visant à trouve une solution négociée à la crise politique dans la péninsule coréenne. Les sudistes ont demandé aux nordistes de faire d’abord preuve de sincérité au lieu de s’adonner à la propagande. Pyongyang a également été invité à assumer la responsabilité des provocations militaires de l’année dernière qui se sont soldées par des pertes humaines. Il s’agit de l’implication de la partie nord-coréenne dans l’incident de la corvette Cheonan qu’elle est supposée avoir coulé. Pyongyang est résolument contre cette version des faits. Il conteste également les accusations sud-coréennes d’avoir été à l’origine de l’échange des tirs d’artillerie dans la zone de l’île de Yeonpyeong en mer Jaune le 23 novembre dernier. Cet incident a mis la péninsule de Corée au bord d’un conflit armé de grande envergure.

En réaction à cette position de Séoul qui relève en fait d’un ultimatum, Pyongyang lui a proposé samedi de « balayer tous les doutes et d’accepter de bon cœur l’offre officielle du début des négociations ». On connaît déjà leur lieu, la ville de Kesson à la frontière avec la Corée du Sud, et les dates, fin janvier – début février. Par là même le Nord a paré le reproche formulé par le Sud comme quoi sa première proposition concernant l’ouverture immédiates et inconditionnelle des négociations faite le 5 janviers avait un « vice » de forme.

Sur le fond d’une exacerbation de la situation dans la péninsule de Corée à la fin de l’année dernière, les États-Unis, la Corée du Sud et le Japon ont plus d’une fois demandé à la Chine de faire des pressions sur la Corée du Nord. De son côté, la Russie a également intensifiée les démarches diplomatiques « en navette » pour empêcher l’escalade de la tension, surtout après les plus grandes manœuvres américano sud-coréennes da l’histoire au voisinage des frontières nord-coréennes. Ce fait a été notamment relevé par le vice-ministre russe des AE Alexei Borodavkine:

« Notre message été très fort, très net et très clair. Il faut cesser l’activité militaire dans la région, faire preuve de retenue et de sagesse et passer des actes d’intimidation au dialogue entre le Nord et le Sud ».

L’initiative de Pyongyang sur l’ouverture immédiate des négociations avec Séoul est en phase avec ce que répètent avec insistance la Russie et la Chine. Il ne fait pas de doute qu’elles soient parfaitement fondées à attendre de leurs partenaires dans les négociations à six - les États-Unis, le Japon et la Corée du Sud – de consentir de nouveaux efforts afin que la proposition de la RPDC soit entendue et appréciée à sa juste valeur. De surcroît, la proposition russe d’envoyer d’urgence à Pyongyang et Séoul un envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU pour la recherche du règlement de la crise, reste toujours valable. La Russie pense également qu’il serait bon de convoquer d’urgence une réunion des « six » pour mettre au point un consensus sur la normalisation de la situation dans la péninsule de Corée.

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