«Comme tout service spécial, l’Interpol n’aime pas la publicité. Or, c’est précisément son action discrète qui permet de mettre en prison les membres de la criminalité internationale organisée. Au cours de l’année dernière la Russie a extradé 19 criminels aux États étrangers», - a fait savoir Timour Lakhonine qui dirige le bureau national central d’Interpol en Russie. A son tour, la Fédération de Russie a lancé des recherches internationales contre 1542 personnes inculpées de meurtres, d’escroquerie et d’activités terroristes.
«L’année dernière a permis au Bureau national d’enregistrer de grands succès. Il a notamment coopéré avec tous les 168 pays membres de l’Organisation policière internationale en faisant le suivi d’environ 3500 dossiers criminels. Les relations avec les pays européens avaient également connu des progrès notables», - a relevé Timour Lakhonine.
Selon Interpol, les échanges d’information entre la Russie et l’Organisation vont aujourd’hui bon train. Je voudrais citer en exemple une opération mixe montée l’année dernière en Grèce avec une participation active du Département pour la sécurité économique du Ministère russe de l’intérieur. Elle a permis de mettre la main sur cinq leaders du gang international de faux-monnayeurs qui opérait en Russie et dans les pays de l’UE.
«En outre, - a noté le chef du bureau russe, - on a un certain nombre d’exemples positifs de coopération dans la répression du trafic de drogues. C’est ainsi que nous avons monté l’année dernière une opération spéciale qui a permis de démanteler une grande filière qui avait servi à amener la cocaïne colombienne en Russie via les Pays-Bas. La drogue était transportée dans des boîtes de fleurs».
L’action du bureau russe d’Interpol doit prochainement réaliser des gains d’efficacité puisque le bureau dispose d’une vaste base de données ou sont fichés à la fois des criminels russe et étrangers. Quant au système de liaison avec le siège d’Interpol à Lyon, il est un des meilleurs au monde.
