La canicule de 2010

La canicule de 2010
La canicule de 2010 - Sputnik Afrique
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La canicule anomale et les incendies de forêts de l’été dernier dans le pays ont été le plus grand cauchemar de 2010 pour les Russes. Nombreux sont à craindre d’en ressentir encore longtemps les suites.

Les habitants de la partie européenne de la Russie garderont pour longtemps le souvenir de la canicule de juillet-août derniers, est persuadé Gueorgui Golitsyne, chef du Conseil scientifique sur le climat à l’Académie russe des sciences.

Les températures ont battu tous les records durant tous les 200 ans d’observations. Le puissant anticyclone s’est installé pour 55 jours. Durant ce temps il n’y a eu pratiquement pas de pluies. Du moins à Moscou et ses environs on n’a enregistré que deux pluies peu importantes. De là la sècheresse et les incendies.

La canicule a causé des pertes considérables à la agriculture, surtout aux céréales, remarque Boris Froumkine, expert à l’Institut de l’Economie de l’Académie russe des sciences.

Un hiver peu neigeux et très froid n’a pas permis d’accumuler suffisamment d’humidité dans le sol,  ce qui a influé sur le pouvoir germinatif des cultures d’automne et a été accompagné d’une canicule extraordinaire qui a causé la perte  d’une bonne partie des blés d’automne et de printemps. Et si on évalue à 9-10 % du PIB toutes les pertes de l’agriculture russe à cause des températures anomales, celles de la production céréalière se sont chiffrées à 38 %. Cela a placé la Russie dans une situation difficile sur le marché intérieur et extérieur.

Pour assurer ses propres besoins, la Russie a été obligée d’introduire un embargo sur les exportations des céréales jusqu’au milieu de 2011. Cette mesure n’a pas toutefois pu prévenir une hausse des prix des produits agricoles dans le pays, en premier lieu, ressentie par de simples consommateurs.

Au centre de la partie européenne du pays environ 3 500 maisons ont été détruites dans les incendies de forêt. En quelques minutes des milliers de gens perdaient tout ce qu’ils avaient. L’Etat est venu immédiatement en aide aux sinistrés. Vers le 1er novembre ils ont été dédommagés soit en argent, soit en maisons reconstruites. Mais les sinistrés ont encore d’autres problèmes.

Les malheurs de l’été très chaud de 2010 resteront gravés dans la mémoire des Russes.

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