Le patriotisme : un antidote contre la xénophobie

© Photo: RIA NovostiLe patriotisme : un antidote contre la xénophobie
Le patriotisme : un antidote contre la xénophobie - Sputnik Afrique
S'abonner

Une politique claire et intelligible des immigrés et le patriotisme sont deux conditions qui permettront de stopper la propagation de la xénophobie, ont jugé les membres du Conseil d’Etat. Le président de Russie a soudain changé l’ordre du jour de la réunion, initialement axée sur les problèmes de la démographie. Selon Dmitri Medvedev, il faut d’abord éviter à la société des conflits à caractère ethnique.

Le thème de xénophobie focalise l’attention de la société russe depuis la mi-décembre, moment des désordres et des pogroms à Moscou, Saint-Pétersbourg, Rostov-sur-le-Don. Les troubles ont été provoqués par l’assassinat d’un supporteur du club de football « Spartak » Egor Sviridov lors d’une rixe avec des ressortissants du Caucase du Nord.

Les processus constatés de nos jours en Russie ne sont pas uniques, la question des conflits interethniques s’étant également aggravée dans les pays européens. La cause profonde en est la globalisation en marche et avec elle la migration des populations. Pour ce qui est des animosités interethniques en Russie, là il y a, bien entendu, ses particularités, a remarqué Dmitri Medvedev.

La Russie est vraiment un pays unique, possédant une expérience inestimable. A la différence de beaucoup d’autres pays, les peuples de Russie ont gardé à bien des égards leurs traditions, langue et religion. Ils ont en outre acquis l’unité politique et culturelle au sein de l’une des puissances mondiales. Une telle combinaison fait de nous en gros une nation forte et influente.

Or pour préserver une telle harmonie, des efforts quotidiens de l’ensemble de la société et du pouvoir sont nécessaires, selon le chef de l’Etat. Puisque la Russie est aujourd’hui la deuxième après les Etats-Unis pour l’afflux des immigrés de l’étranger. Mais il y a aussi la migration interne, lorsque la main d’œuvre quitte les coins retirés pour des régions économiquement plus développées. Ce genre de processus doit être  principalement régulé sur place par des gouverneurs en contact étroit avec des communautés ethniques. L’essentiel dans ses activités doit aller à une revalorisation d’une notion  à tort oublié qu’est le patriotisme au sens large du terme, a pour sa part estimé le Premier ministre Vladimir Poutine.

En effet, la formation d’une grande nation russe est une nécessité instante, a partagé les conclusions du Conseil d’Etat le rédacteur en chef de la revue « La Russie en politique globale » Fedor Loukianov.

C’est une autre question que de savoir comment y parvenir. La Russie devra, sans doute, prêter attention aux progrès réalisés sur ce plan par l’Amérique, qui en 40-50 ans a parcouru la voie d’un pays franchement raciste à celui où il est simplement indécent de faire ressortir les différences entre des ethnies. Il y a de même l’expérience de la France qui a toujours mis l’accent sur l’idée de la république et soulignait qu’être Français était une notion dirais-je conceptuelle et non ethnique.

Il n’est pas facile de trouver des recettes de l’instauration d’une paix civile. Mais la principale démarche est faite avec l’engagement d’un dialogue franc sur le sujet. Cela veut dire qu’on finira par trouver une réponse.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала