L'année qui se termine était caractérisée en Russie par une dynamisation brutale de la société civile. Dans le pays, la démocratie directe se développe aussi, a souligné le président de Russie Dmitri Medvedev dans l'interview aux chefs des trois chaînes de télévision fédérales vendredi. Dans cette interview, il a fait les bilans de l'année 2010 et il a accordé une grande attention aux questions de la politique intérieure.
La démocratie en Russie dépasse les cadres purement parlementaires, a dit Medvedev. La démocratie - ce n’est pas seulement les instituts et les procédures, mais encore l'expression directe de l'opinion par les gens, y compris dans le réseau Internet. Mais la culture politique doit être respectée par tous.
La politique ne peut pas sortir dans la rue, - dit Dmitri Medvedev. - La politique doit avoir ses formes de réalisation. Elle peut être aussi dans la rue, mais dans les cadres établis par la loi. Les meetings, les manifestations, les piquets - personne ne les a supprimés. Il faut seulement obtenir les autorisations. Il y a une démocratie directe, et c'est normal.
En évoquant la notion de "liberté", Medvedev a marqué que chaque personne avait sa propre vision de liberté. Mais ce qu’il faut éviter à tout prix - c'est un fossé entre la liste des importants événements dans la vie publique et leur couverture dans les médias, trouve le président.
Il ne doit pas y avoir un précipice entre la liste des importants événements, qui sont formés dans la vie, et la liste des événements, qui sont montrés dans les programmes d’information. Les appréciations peuvent varier. Pour quelqu'un, WikiLeaks est un événement numéro un. Pour quelqu'un d’autre – ce sont les glaçons qui s'amassent dans la ville. Un autre encore trouve que c’est la signature du traité START. Les chaines doivent choisir les priorités elles-mêmes, dit Dmitri Medvedev.
Les chefs des chaînes de télévision ne sont pas toujours d’accord avec tout ce que le président dit. Le directeur général de la Première chaine Konstantin Ernest a marqué que la télévision moderne russe ne se distinguait en rien de la télévision des plus grands pays démocratiques par le degré de la restriction de la liberté.
On a posé au président la question "incommode" sur la sélectivité de la justice dans l'affaire de l’ancien propriétaire de la compagnie "YUKOS" Mikhaïl Khodorkovski. A la remarque que les schémas de minimisation des impôts de l’ancien propriétaire de « YUKOS » étaient utilisés par d'autres businessmen, Dmitri Medvedev a répondu que la sélectivité de la justice n’y était pour rien.
En parlant de la corruption en Russie, le chef de l'État a constaté que «la Russie est malade : elle souffre d’un dédain pour le droit» et que c’était conditionné par des raisons historiques. Le président est assuré qu'il est nécessaire «de faire tout pour redresser l'autorité de la loi». «Les gens doivent respecter la loi non à cause de la peur, mais puisqu'il est indécent de la violer. C’est justement sur cela qu’est fondé le système des rapports sociaux dans toutes les sociétés civilisées», - il en est persuadé.
Dmitri Medvedev a reconnu que bien que les rythmes de la modernisation en Russie grandissent, mais en fait, c’est insuffisant. L'essentiel, ce qu’on a réussi à faire pendant l'année qui se termine – le cap mis sur la modernisation du pays fait partie de l'ordre du jour politique.