La création éventuelle de deux Etats soudanais au terme du référendum sur l'autodétermination du Sud-Soudan ne doit pas aboutir à la rupture des relations entre les deux régions du pays, a déclaré jeudi le ministre soudanais des Affaires étrangères, Ali Ahmad Karti, lors d'une conférence de presse à RIA Novosti.
"Nombreux sont enclins à penser que le Soudan sera divisé en deux parties à l'issue du référendum", a-t-il affirmé, ajoutant que "les nordistes y étaient psychologiquement préparés".
Selon le ministre, deux possibilités s'imposeraient dans cette hypothèse.
"La première implique l'entraide, car les habitants de ces deux régions entretiennent des liens mutuels étroits. La seconde voie passe par la sécession et la rupture complète des relations entre les deux parties du pays, ce qui nous semble contre-productif", a-t-il estimé.
D'après M. Karti, la meilleure solution serait de "conserver l'unité de l'Etat, car le Sud et le Nord sont liés l'un à l'autre par des liens très solides".
Lors d'une rencontre, jeudi, avec son homologue russe Sergueï Lavrov, le chef de la diplomatie soudanaise a annoncé que Khartoum reconnaîtrait le résultat du référendum quel qu'il soit.
Le 9 janvier prochain, les Sud-Soudanais se rendront aux urnes pour choisir entre l'unité avec le Soudan et la sécession. Ce scrutin est le point-clé de l'Accord global de paix qui a mis fin à plus de 20 ans de guerre civile.