En dépit des répliques de certains représentants européens, l’UE n’a pas encore élaborée une évaluation commune des événements au Bélarus. Notamment, reconnaît-elle ou non les résultats des élections.
Certes, la dispersion sans ménagement de la manifestation de l’opposition à Minsk a choqué l’Europe. Le président du Parlement Européen M. Buzek a appelé « indignant et honteux » le passage à tabac du candidat à la présidence Vladimir Nekliaev.
Interrogé sur la réaction du Parlement Européen, il a répondu : « En janvier le parlement va débattre cette question et va réfléchir aux rapports avec le Bélarus ». C’est-à-dire que le Parlement Européen ne se dépêche pas de condamner M. Loukachenko et de ne pas reconnaître les résultats des élections.
Le chef de la mission de l’Assemblée Parlementaire de l’OSCE Tony Lloyd a déclaré : « les arrestations et la dispersion de la manifestation seront le background avec lequel nous allons évaluer les résultats des élections ».
Selon le chef de la diplomatie polonaise Radoslaw Sikorski, M. Loukachenko a recueilli seulement 40 % des voix et non 80%, comme l’assure la Commission électorale centrale du Bélarus. Or les arrestations ont empêché les opposants à contester les résultats des élections, constate M. Sikorski.
Voici ce qu’a dit sur le Bélarus la Haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères et la politique Catherine Ashton : « Le Bélarus aura à parcourir un chemin considérable en matière des engagements devant l’OSCE, même si certaines améliorations sont réalisées ».
« L’Europe est naïve », estime le patriarche de la politique bélarusse Stanislav Chouchkevitch.
Autrement, comment expliquer que le speaker du Parlement Européen demande M. Loukachenko de punir les coupables de matraquage. C’est ridicule, car le principal coupable est M. Loukachenko lui-même. J’ai déjà compris que le sort du Bélarus préoccupait peu l’Europe.
La Russie est inquiétée pour le sort de ses 10 citoyens arrêtés à Minsk. Selon eux, les conditions de détention sont acceptables. Les Russes sont condamnés à 10 - 15 jours de privation de liberté. L’ambassade de Russie insiste sur leur libération immédiate.
