Le sport et l’extrémisme sont incompatibles. Le mouvement de supporteurs est une grande force, mais si elle est dirigée par des extrémistes, elle peut mettre tout le pays en ruines, est persuadé Vladimir Poutine. Le Premier ministre a modifié mardi son agenda pour venir à la rencontre des clubs de fans de football au ministère du Sport et du tourisme.
La rencontre fait suite à l’assassinat du supporteur du club « Spartak » Egor Sviridov et les désordres que cela a provoqué après.
De nos jours en Russie, mais aussi dans d’autres pays européens, diverses forces destructrices cherchent à manipuler le mouvement des fans. Le développement des sports n’est pas leur objectif, a relevé à la rencontre ce mardi M. Poutine.
« Il est question de radicaux de tout acabit. Et je veux m’adresser à vous avec cet appel instant – ne vous laissez pas vous manipuler. Nous allons, bien sûr, séparer les supporteurs des radicaux qui s’insinuent parmi les fans. Mais sans votre aide directe, nos efforts ne seront pas efficaces ».
En cas de la mort violente du supporter Sviridov, les événements ultérieurs ont pris une couleur nationaliste, ce qui étonne M. Poutine. De l’avis du Premier ministre, la Russie est réfractaire au nationalisme, étant cohabitée durant des siècles par de nombreux peuples, qui ont élaboré une certaine culture des rapports mutuels. Mais à présent on voit cette immunité commencer à faiblir.
Nous avons besoin d’une politique des nationalités planifiée, bien complexe, aussi bien dans les régions qu’aux stades initiaux de l’éducation nationale.
En attendant les diasporas sont invitées à prendre en charge la prophylaxie de la xénophobie, et en général, de la criminalité. Et bien entendu, personne n’enlève à l’État sa responsabilité sur ce plan.
