Les comptes dans les banques de Suisse, d’Allemagne et d’Albanie sur lesquels l’argent provenant de la vente des organes des gens disparus au Kosovo à la fin des années 1990 était viré, pourront figurer comme preuves de l’implication du premier ministre kosovar Hachim Taci dans l’activité criminelle. Le journal serbe « Blitz » l’a annoncé vendredi, citant des sources dans le parquet.
Le Comité du Conseil de l’Europe sur les questions juridiques a approuvé la veille le rapport du parlementaire suisse Dick Marti. D’après ce rapport, à la fin des années 1990, Taci avait dirigé, pendant le conflit armé au Kosovo, une organisation criminelle chargée d’assassinats sur commande, de l’enlèvement des gens et de la vente des organes humains.
Taci a rejeté ces accusations. Il était un des fondateurs et leaders de l’organisation terroriste « Armée de Libération du Kosovo », qui exigeait dans les années 1990 l’indépendance de cette province serbe.