Le Parlement européen a proposé de priver les fonctionnaires russes
"impliqués dans l'affaire" Magnitski du droit de cité dans l'UE et de
bloquer leurs comptes bancaires et autres avoirs au sein de l'Union, a
annoncé à RIA Novosti la porte-parole du Parlement, Ioana Bobes.
Cette
proposition a été formulée dans l'amendement au rapport annuel sur la
situation des droits de l'homme dans le monde, adopté jeudi par le
législatif communautaire.
Selon Mme Bobes, vu "l'absence de
progrès" dans l'enquête sur la mort de M.Magnitski, le Parlement
européen a invité le Conseil de l'Europe" à insister pour que les
autorités russes traduisent les coupables en justice et à étudier la
possibilité d'interdire l'entrée sur le territoire de l'UE aux
fonctionnaires russes impliqués dans cette affaire".
Mis en
examen pour complicité d'évasion fiscale, le juriste du fonds
d'investissement Hermitage Capital Management, Sergueï Magnitski, est
décédé le 16 novembre 2009 dans une maison d'arrêt de Moscou. Sa mort a
provoqué un fort retentissement, amenant le président Dmitri Medvedev à
limoger certains responsables du Service fédéral d'application des
peines.
Le Parlement européen a également invité les autorités
judiciaires de l'UE à "geler les comptes bancaires et les autres actifs
de ces fonctionnaires russes dans tous les États membres de l'Union
européenne", a indiqué Mme Bobes.
Moscou avait antérieurement qualifié cette
attitude des parlementaires européens d'ingérence dans les affaires
intérieures de la Russie.
Sergueï Magnitski est mort d'une
crise cardiaque à l'âge de 37 ans. Le Parquet général de Russie a ouvert
une procédure pénale pour non-assistance à un malade en danger et pour
inexécution ou mauvaise exécution de leurs fonctions par des agents de
l'État.
Affaire Magnitski: certains fonctionnaires russes privés du droit de cité dans l'UE
Affaire Magnitski: certains fonctionnaires russes privés du droit de cité dans l'UE
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Le Parlement européen a proposé de priver les fonctionnaires russes "impliqués dans l'affaire" Magnitski du droit de cité dans l'UE et de bloquer leurs comptes bancaires et autres avoirs au sein de l'Union, a annoncé à RIA Novosti la porte-parole du Parlement, Ioana Bobes.