Régler la crise du maintien de la paix au Proche-Orient

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Plus de cinquante politiciens, politologues, diplomates et journalistes se réunissent du 9 au 11 décembre à Malte pour débattre du maintien de la paix au Proche-Orient et chercher de nouvelles idées et des approches alternatives de règlement du plus long conflit de la planète.

Plus de cinquante politiciens, politologues, diplomates et journalistes se réunissent du 9 au 11 décembre à Malte pour débattre du maintien de la paix au Proche-Orient et chercher de nouvelles idées et des approches alternatives de règlement du plus long conflit de la planète. La nécessité de la révision par les experts du processus de paix qui dure depuis 17 ans, d’une discussion, à l’instar de celle organisée sous l’égide de la section du Proche-Orient du Club de discussion international Valdaï par l’agence RIA Novosti, l’Institut d’études orientales de l’Académie des sciences de Russie et le Conseil de la politique étrangère et de défense, est évidente.

Le processus de paix au Proche-Orient traverse une crise. Il a régressé au stade des négociations visant la relance des négociations. Le début des contacts indirects entre les parties en conflit est présenté comme un grand succès diplomatique. Le retour au dialogue palestino-israélien direct est ralenti par le problème de la construction de colonies que les médiateurs étrangers, principalement les Etats-Unis, sont incapables de régler.

Israël n’est plus motivé pour aller de l’avant, et les Palestiniens sont privés d’une telle possibilité. Mais le monde ne veut même pas entendre parler de changement des règles du jeu, en invitant les parties à suivre le paradigme traditionnel prévu par les Accords d’Oslo 17 ans auparavant : le règlement accéléré par le biais des négociations directes pour arriver rapidement à la création de deux Etats.

En réanimant trois mois auparavant le dialogue palestino-israélien direct, les médiateurs étrangers, ainsi que les parties en conflit, ont annoncé leur intention de parvenir à la paix en un an.

Ce qui est peu probable. Premièrement, parce que le processus de négociations s’est enlisé moins d’un mois après un redémarrage en fanfare. Deuxièmement, de tels délais avaient déjà été annoncés auparavant. A Annapolis en 2007 on parlait de 2008. Dans la " feuille de route " de 2004, qui a failli remettre les Palestiniens entre les mains des islamistes du Hamas, il était question de 2005. L’accord de Wye River en octobre 1998, signé d’ailleurs par le premier ministre israélien en exercice Benjamin Netanyahu, faisait référence au 4 mai 1999. Une série de " dates-butoirs " non respectées que tout le monde semble oublier rapidement.

La recherche de nouvelles voies de règlement du conflit au Proche-Orient et l’analyse de leur viabilité sont pertinentes. Sans prendre le risque d’anticiper les conclusions des experts du Club de duscussion Valdaï à Malte, il convient, néanmoins, de décrire la panoplie approximative des principales options de règlement.

Premièrement, il est possible de changer la méthode de règlement sans abandonner l’objectif : deux Etats - deux peuples. En tant qu’alternative au processus de négociations accélérées on propose en général soit des mesures unilatérales de proclamation d’Etat, soit la préservation du statut quo, soit, pourquoi pas, une autre solution imposée par un tiers.

Deuxièmement, il est possible de changer l’objectif en soi du processus de paix. Au lieu de la formule " deux Etats - deux peuples ", il existe des options multiétatiques ou plusieurs options jordaniennes.

Mais la majorité des idées annoncées du haut des tribunes les plus prestigieuses souffrent d’un défaut substantiel : elles ignorent intégralement ou en partie les intérêts de l’une ou de l’autre partie en conflit et montrent clairement qui sera le vainqueur et le perdant. Or, dans la sphère académique d’Israël, il y a déjà cinq ans, la conception des échanges territoriaux multilatéraux, privée de ce défaut, est arrivée à maturité. Le fait est qu’elle semble permettre de sortir d’un jeu à somme nulle, autrement dit d’une situation où le gain d’une partie est égal à la perte de l’autre. Les auteurs ont décidé d’augmenter les enjeux, étant donné qu’il est si difficile de diviser une bande de terrain étroite entre la rivière et la mer.

Le but du projet est d’impliquer en tant que donateurs de territoires les Etats arabes voisins qui recevront en échange non seulement la satisfaction morale d’apporter une contribution décisive au règlement du conflit au Proche-Orient, mais également des avantages matériaux. Le projet des échanges territoriaux multilatéraux a été à une époque présenté en grande pompe, a rassemblé un grand nombre de critiques favorables, y compris de la part de la Secrétaire d’Etat américaine de l’époque Condoleezza Rice, et a été mis sur l’étagère historique pour prendre la poussière. Mais qui sait, la crise des conceptions traditionnelles le ressuscitera peut-être?

Ce texte n’engage pas la responsabilité de RIA Novosti

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