Le sommet UE-Russie à Bruxelles doit mettre un point final aux ententes sur l’adhésion de notre pays à l’Organisation Mondiale du Commerce(OMC) –estime-t-on au Kremlin à la veille de la visite de Dmitri Medvedev à Bruxelles. Selon Sergueï Prikhodko, conseiller du président russe, dans ce travail difficile les parties se sont approchées du « stade final », et encore que Moscou a réussi à défendre ses positions. M. Medvedev se rencontre avec les dirigeants de l’UE le 7 décembre.
Le sommet de Bruxelles doit rapprocher les prises de position des parties concernant l’examen d’une série de projets de problèmes communs. D’abord, les interlocuteurs envisagent de discuter les conséquences de la sortie de la crise économique mondiale. Quant à l’entrée de la Russie à l’OMC, c’est de la position de l’UE que dépend l’achèvement le plus rapide de cette procédure.
Or le menu du sommet est bien plus riche. Il s’agit, en particulier, de vérifier le « feuilles de route » pour la formation de quatre espaces communs – économie, liberté, sécurité et justice, sécurité extérieure, ainsi que recherche et instruction. Il y a encore le travail en vue de conclure un accord de partenariat stratégique entre la Russie et l’UE.
L’abrogation du régime des visas revêt une importance de principe pour Moscou, a remarqué Nikolaï Kavechnikov, responsable du centre de l’intégration politique à l’Institut de l’Europe auprès de l’Académie russe des sciences dans une interview à notre correspondant.
Il y a là des considérations purement pratiques. Nombreux sont les citoyens russes à se rendre en Europe pour des affaires ou pour se reposer. Que cela peut-il donner à l’UE ? N’oublions pas que les citoyens des pays membres de l’UE doivent aussi se faire délivrer des visas pour venir en Russie. C’est une procédure assez longue, souvent compliquée, et qui coûte encore quelque chose. Il est question de la liberté de circulation, et en plus un régime sans visas pourrait devenir le symbole d’une nouvelle qualité des rapports entre la Russie et l’UE.
Le sommet de Bruxelles devra également discuter l’initiative germano-russe de former un Comité de politique extérieure et de sécurité, les questions liées à l’interaction entre la Russie et l’OTAN, ainsi que les problèmes régionaux et ceux de changements climatiques.