Otto von Bismarck: le chemin vers le cœur du chancelier de fer

Otto von Bismarck: le chemin vers le cœur du chancelier de fer
Otto von Bismarck: le chemin vers le cœur du chancelier de fer - Sputnik Afrique
S'abonner
Les philologues ont la possibilité de se familiariser en novembre 2009 avec les messages adressés au premier chancelier de l’Empire allemand Otto von Bismarck. Les spécialistes ont accès à des milliers de messages conservés dans les archives du musée Bismarck dans le Nord de l’Allemagne.

Les philologues ont la possibilité de se familiariser en novembre 2009 avec les messages adressés au premier chancelier de l’Empire allemand Otto von Bismarck. Les spécialistes ont accès à des milliers de messages conservés dans les archives du musée Bismarck dans le Nord de l’Allemagne. Il y a parmi eux des lettres d’amour, des propositions de mariage, des conseils et des demandes. Il est écrit dans un message adressé au chancelier de fer par une dame mariée de Sarre : « Je suis malheureuse en amour mais je sais que nous aurions pu être heureux ensemble. Je cuisine très bien. L’estomac de porc farci est mon dada ».

Cette dame suppose à juste titre que le chemin vers le cœur du chancelier de l’Empire allemand passe par son estomac.

Otto von Bismarck a la réputation d’un homme gourmé. Il se met, dit-on, à table deux fois par jour. Le déjeuner comprend cinq séries de plats avec du vin et de la bière. Le petit déjeuner servi à Bismarck est composé de six œufs, d’un beefsteak, de plusieurs morceaux de faisan, de pommes frites, du pain de seigle, de gâteaux, de trois tasses de café et d’un litre de vin rouge.

La passion pour la nourriture nuit à la santé de Bismarck qui prend de l’embonpoint. En 1883 il pèse près de 120 kilogrammes et se porte très mal. « Vous n’avez pas de cancer, M. Bismarck, dit un médecin consulté par le chancelier. Vous souffrez de la gloutonnerie ». Bismarck réussit à maigrir grâce à une diète stricte.

Le chancelier de fer laisse sans doute sa trace dans l’histoire culinaire, ce qui est parfaitement logique. Plusieurs mets ont des noms reçus en son honneur: filet de pangassius Bismarck, salade et roulade Bismarck. Le mets traditionnel allemand « hareng Bismarck » (en allemand – Bismarckhering) en est, semble-t-il, le plus connu. Il est préparé de petits morceaux de hareng en marinade aigre. La marinade doit être faite de sel, de vinaigre, d’oignon, de graines de moutarde et de laurier-sauce. Parfois on y ajoute aussi de la carotte coupée en brunoise.

« Si le hareng était aussi cher que le caviar, le monde entier en aurait apprécié le goût », disait Bismarck adorant les mets de hareng. Selon une version, un marchand de poisson de Stralsund Johann Wihman envoie en 1871 à Bismarck un tonnelet de hareng spécialement préparé que le chancelier aime à tel point qu’il permet de lui donner son nom. D’après d’autres données, un propriétaire d’un restaurant de Flensburg envoie du hareng à Bismarck. Quoi qu’il en soit, la gloire du hareng ayant reçu son nom en l’honneur du chancelier de l’Empire allemand franchit les frontières nationales. L’auteur d’un livre gastronomique publié pour la première fois à New York en 1913 écrit : « Probablement, la gloire de Bismarck sera oubliée mille ans après mais le hareng Bismarck sera servi jusqu’à ce que ce poisson disparaisse des mers ».

Bismarck se prononce pour l’union avec la Russie, il est ambassadeur en Russie et apprend le russe. L’hospitalité russe le rend souvent perplexe et l’amuse. En se rendant dans un palais à Petersbourg, Bismarck se voit toujours servir un petit déjeuner de plusieurs plats avec trois ou quatre vins excellents. Il se souvient de « n’en avoir jamais goûté d’autres au palais impérial. Certes, il y a eu des vols au palais mais les invités du tsar ne s’en aperçoivent pas, par contre, les plats sont aussi abondants que les hôtes peuvent laisser beaucoup aux serviteurs ». Bismarck évoque dans ses mémoires une anecdote liée à la Russie : l’empereur russe s’aperçoit un jour de l’immense quantité de lard figurant sur le compte pendant chaque visite du prince de Prusse. Il s’avère que lors de sa première visite le prince souhaite  manger après une randonnée à cheval un morceau de lard. Ce morceau se transforme en pouds.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала