Le Forum des pays-exportateurs du gaz qui s’est passé au Qatar a montré une grande volonté de ses membres à coordonner leurs actions sur les marchés gaziers. Les chefs des départements énergétiques des principaux producteurs gaziers trouvent prioritaire la création d’un mécanisme transparent de la coopération entre les producteurs, les transiteurs et les consommateurs de cette ressource énergétique.
Ce qui n'arrange pas aujourd'hui les producteurs – ce sont surtout les prix trop bas du gaz. C’est que cette branche nécessite des investissements importants des capitaux et, une fois le gaz vendu, le retour financier dans les pays-exportateurs laisse à désirer.
Face aux conditions de l'excédent de l’offre par rapport à la demande et au développement du marché spot, les contrats à long terme sont un moyen clé de retenir la branche gazière dans un état stable. Et cela demande des actions concertées de tous les membres du processus, croit le directeur général de l'Agence des communications politiques et économiques Dmitri Orlov.
Il est évident que le marché du gaz ait besoin d'un réglage tout aussi important que celui du pétrole. Ne serait-ce que pour que l'on respecte les contrats à long terme sur le gaz . Ils doivent avoir une structure commune, des prix comparables, des mécanismes unifiés de la livraison. Il ne s'agit pas de la création d’une OPEP gazière ou des quotas. Des analogies semblables ne sont pas toujours tout à fait adéquates. Mais le degré de la coordination sur les marchés doit augmenter inévitablement.
Pour garder la balance des intérêts des producteurs et des consommateurs du gaz, les membres du forum ont adopté une déclaration sur la nécessité de lier le prix du gaz aux prix des produits pétroliers. Le ministre de l'Énergie russe Sergei Chmatko est intervenu en tant qu’un des auteurs de l'initiative. Il était soutenu par les autres membres du Forum.
Selon les pronostics, le marché gazier de l'Europe connaitra une croissance. En effet, l'alternative réelle au gaz comme à la source globale de l'énergie, n’existe pas. Et cela oblige les fournisseurs principaux du combustible à chercher les nouvelles voies du rapprochement. Par exemple, entre les fournisseurs principaux de l’UE – la Russie, l'Algérie et le Qatar qui y ont intérêt.
Le soutien de la Fédération de Russie dans la question sur l'entrée en vigueur du troisième paquet énergétique dans l’UE, c’était un autre pas vers le rapprochement entre les membres du forum. Comme on le sait, il apporte des correctifs essentiels dans les relations entre les fournisseurs, les transiteurs et les consommateurs du gaz.
L'année prochaine, le Forum des pays-exportateurs du gaz changera de format. Ce sera déjà un sommet au niveau des chefs d’Etat. Le prix politique du gaz grandit.