Le système de défense antimissile (ABM) en Europe ne peut se faire qu'avec la participation de la Russie, a estimé jeudi le délégué permanent russe auprès de l'Otan, Dmitri Rogozine.
"Le bouclier antimissile européen ne peut être mis en place qu'avec la Russie ou contre la Russie. Il n'y a pas d'autre variante", a déclaré M.Rogozine lors d'une conférence de presse à la rédaction du quotidien Komsomolskaïa Pravda.
La Russie ne voit pas de risques balistiques au nord de l'Europe. Par conséquent, les systèmes ABM ne pourront pas y être déployés, a indiqué le diplomate, en ajoutant que dans le cas contraire, la Russie serait amenée à perfectionner ses propres forces de frappe.
"Si nous constatons que nos partenaires augmentent leur potentiel défensif, nous ne pourrons évidemment pas rester les bras croisés", a-t-il averti.
M.Rogozine a rappelé que, dans leurs récentes déclarations, le président Dmitri Medvedev et le premier ministre Vladimir Poutine avaient insisté sur le respect scrupuleux de toutes les ententes enregistrées.
Le chef de l'Etat a notamment déclaré mardi dernier que si la Russie et l'Otan échouaient à mettre en place un bouclier antimissile conjoint en Europe dans les dix années à venir, Moscou serait contraint de mettre au point de nouvelles forces de frappe.