L'Arménie sera contrainte de reconnaître l'indépendance de la république autoproclamée du Haut Karabakh (enclave peuplée d'Arméniens sur le sol azerbaïdjanais) en cas d'agression de Bakou, a déclaré jeudi à Astana le président arménien Serge Sargsian.
"L'Arménie refuse catégoriquement de relancer les hostilités dans le Haut Karabakh. Si l'Azerbaïdjan lance une guerre, l'Arménie sera obligée de reconnaître la république du Haut Karabakh, son statut juridique et de renforcer son potentiel pour garantir la sécurité du peuple", a indiqué M.Sargsian lors de la séance plénière du sommet de l'OSCE.
"L'Azerbaïdjan ne manifeste pas d'intérêt pour le règlement du conflit du Haut Karabakh", a estimé le président arménien.
Le président azerbaïdjanais Ilham Aliev a, pour sa part, appelé Erevan à poursuivre les négociations de paix avant d'espérer que le conflit serait réglé au plus vite dans le respect de l'intégrité territoriale de l'Azerbaïdjan.
Le conflit du Haut Karabakh a éclaté en février 1988, après que cette région à majorité arménienne avait annoncé sa partition d'avec l'Azerbaïdjan et son unification avec l'Arménie. En septembre 1991, les autorités régionales ont proclamé la création de la République du Haut Karabakh avec Stepanakert pour capitale. Un cessez-le-feu a mis fin aux hostilités entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan en mai 1994.
Des négociations sur le règlement du conflit sont menées depuis 1992 dans le cadre du Groupe de Minsk de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) coprésidé par les Etats-Unis, la France et la Russie.
