La Russie en vient à peupler les points de Lagrange

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La Russie se prépare à lancer en 2013 une grande sonde spatiale destinée à explorer l’Univers. Il s’agit de l’observatoire «Spectre – X- Gamma» qui fonctionnera dans un des points de Lagrange.

La Russie se prépare à lancer en 2013 une grande sonde spatiale destinée à explorer l’Univers. Il s’agit de l’observatoire «Spectre – X- Gamma» qui fonctionnera dans un des points de Lagrange.

Les astronomes connaissent depuis longtemps ce point distant de 1500 000 kilomètres par rapport à la Terre du côté opposé au Soleil. Le vaisseau spatial placé dans ce point reste immobile par rapport au Soleil et à la Terre et évoluera en permanence dans son ombre. Notre planète formera ainsi un écran naturel contre la lumière du Soleil et les perturbations ce qui permettra de mieux régler les instruments sur les objets les plus anciens et les plus éloignés de l’Univers, - raconte Konsantin Elkine, chercheur à l’Institut des constructions mécaniques.

«Spectre – X – Gamma» est un instrument très perfectionné qui a la vocation d’étudier la partie du spectre X et Gamma la plus chargée d’information dans le domaine des hautes énergies. Il permet de remonter latéralement le temps et voir les événements qui se déroulaient quelques centaines de milliers d’années après le Big Bang.

Il n’est pas exclu que l’observatoire russe permettra également de pénétrer le phénomène spatial comme les sauts de rayonnement gamma. Les astronomes pensent qu’ils résultent de la chute des étoiles dans les gros trous noirs et du contact des régions périphériques de notre Univers avec d’autres Univers hypothétiques se composant d’antimatière.

«La sonde Wilkinson de la NASA et deux télescopes de l’Agence spatiale européennes à savoir Planck et Herschel, opèrent déjà au point L2 pour établir les cartes du rayonnement primaire dit relique. Herschel, ce télescope à grand miroir fonctionnant dans la gamme des rayons infrarouges, scrute quand à lui les singularités de l’Univers primaire qu’on ne peut pas voir à l’aide d’instruments optiques traditionnels. Cela signifie que le point L2 sera de plus en plus peuplé. Il y aura à l’horizon de 2015 en plus de l’observatoire russe le télescope de la NASA James Webb et l’instrument européen Gaïa. Les données recueillies par les trois appareils seront complémentaires parce qu’ils fonctionnent dans les différentes bandes du spectre», - souligne Konstantin Elkine.

C’est le point fort de l’astrophysique exo atmosphérique contemporaine, quand chaque projet nouveau est conçu pour couvrir la quasi-totalité du spectre des rayonnements électromagnétiques et s’informer ainsi de l’Univers qui fut et de celui qui se trouve plus près de nous. On peut même savoir si notre Univers est solitaire. D’ailleurs, c’est une des missions assignées aux télescopes américains et européens ainsi qu’à l’observatoire russe «Spectre – X- Gamma».

«D’après le scientifique, la Russie se propose d’envoyer des sondes vers d’autres points de Lagrange de l’orbite terrestre à savoir L4 et L5 qui permettent de surveiller les astéroïdes potentiellement dangereux. Un de ces points glisse sur l’orbite en précédant la Terre et l’autre se trouve derrière en formant un triangle avec la Terre et le Soleil. Les points L4 et L5 de l’orbite lunaire présentent un intérêt pratique. Ils vont jouer un grand rôle en cours de mise en valeur du satellite de la Terre par des expéditions pilotées», - poursuit Konstantin Elkine.

Ces régions conviennent le mieux pour le placement des satellites de télécommunication et de navigation qui permettront les opérations de transport avec rechargement pour pouvoir se poser en n’importe quel point du globe lunaire.

Le lancement des sondes vers les points lunaires L4 et L5 fait partie des projets russes d’exploration de l’espace. On pourrait même envisager l’envoi de sondes scientifiques vers les points L4 et L5 d’autres planètes. C’est que ces zones sont des pièges gravitationnels ou s’accumulent des poussières interplanétaires et même des astéroïdes. On connaît, par exemple, quatre astéroïdes de ce genre au voisinage de Mars et plus d’une centaine dans les parages de Jupiter. Il n’est pas exclu que les poussières spatiales pries au piège soient plus anciennes que le système solaire lui-même.

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