La guerre de Géorgie n’aura pas lieu

La guerre de Géorgie n’aura pas lieu
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Le président géorgien vient de changer son fusil d’épaule, et c’est vraiment le cas de le dire.

Le président géorgien vient de changer son fusil d’épaule, et c’est vraiment le cas de le dire. En prenant la parole mardi au Parlement européen Mikhaïl Saakashvili a fait sensation en déclarant que son pays «ne fera plus jamais recours à la force pour restaurer son intégrité territoriale» et qu’il est prêt à entamer un dialogue politique avec la Russie à ce sujet.

Tout en précisant que la Géorgie désire trouver un solution pacifique du conflit qui l’oppose à la Russie M. Saakashvili s’est réservé le droit à la défence uniquement pour le cas où les 80 pc du territoire national qui restent sous contrôle du gouvernement géorgien sont agressés, et cela même si la partie russe refuse d’évacuer ses troupes de l’Abkhazie et de l’Ossetie du Sud.

Cette démarche du président géorgien est surprenante dans la mesure où pendant les deux dernières années il refusait systématiquement de renoncer à l’usage de la force qu’il continuait toujours d’envisager comme un possible moyen de faire revenir ces deux territoires séparatistes sous l’autorité de la Géorgie. Il est d’autant plus intéressant de comprendre quelles sont les raisons qui ont poussé Mikhaïl Saakashvili à modifier si radicalement sa position.

Face au rapide rapprochement pendant ces derniers mois entre l’Europe et la Russie je n’étais pas le seul à prédire qu’une entente stratégique entre tous les protagonistes du processus européen serait susceptible non seulement d’assainir l’atmosphère générale sur notre continent mais de dissoudre pas mal de phobies héritées du passé et de trouver des solutions des problèmes qui hier enconre paraissaient inextricables. D’ailleurs nous venons de constater que le tout récent rendez-vous à Lisbonne entre la Russie et les pays de l’OTAN a radicalement amélioré le climat politique en Europe et cela au point de rendre impensable toute velléité belliciste sur le continent.

Or, quand on lit l’interview que M. Saakashvili a donnée au quotidien français Le Figaro à la veille de son intervention au Parlement européen on comprend que le président géorgien a bien pris note de ce changement. On ne peut pas nier, certes, que le séparatisme de l’Abkhazie et de l’Ossetie du Sud représente toujours un grâve problème pour M. Saakashvili mais il n’en comprend pas moins qu’il ne peut plus miser sur les antagonismes déjà désuets entre la Russie et l’Occident pour le résoudre.

C’est pourquoi le président géorgien parle dans son interview des «visibles changements positifs» dans ce qu’il appelle philisophie conflictuelle de Moscou et promet de s’armer «d’une patience stratégique» qui promet, selon lui, de mener non seulement à la restauration de l’intégrité du térritoire géorgien mais aussi à une reconciliation définitive avec la Russie.

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