Le Maroc accueille la fête de la langue russe

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Aujourd'hui notre animateur Alexei Grigoriev vous propose la revue préparée par son collè

Aujourd'hui notre animateur Alexei Grigoriev vous propose la revue préparée par son collègue Andreï Ontikov du département de diffusion sur les pays arabes qui s'intitule Le Maroc accueille la fête de la langue russe. Dans la seconde moitié de notre émission nous vous proposons la revue des dernières actualités du Maghreb.

Ces jours-ci le Maroc accueille la fête de la langue russe qui s'inscrit dans le programme de la coopération culturelle entre la Russie et le Maroc. La fête a déjà eu ou aura encore lieu dans beaucoup de régions du monde. Au Maroc la fête est organisée dans le cadre du tour africain du Festival mondial de la langue russe sur l'initiative et avec le soutien de l'Association internationale des enseignants de la langue et littérature russe (MAPRIAL), du fonds "Le Monde russe" et de ministère russe de l'Education. Les membres de la fête à Rabat sont les diplômés marocains des universités russes, les professeurs et étudiants des établissements d'enseignement locaux et enfin tout simplement les amateurs de la langue et culture russe. A cette occasion une délégation des philologues russes est venue de Moscou et de Saint-Pétersbourg. Avant de se rendre à Rabat la délégation a déjà visité Fès et Casablanca où les spécialistes russes ont rencontré les professeurs et étudiants locaux, donné des master-classes, des tables rondes, des leçons ouvertes et organisé des expositions des livres russes.

Durant la fête Saint-Pétersbourg est représenté par Evgueni Iourkov, adjoint au secrétaire général de MAPRIAL. Voici ses propos, recueillis par téléphone par la Voix de la Russie.

"L'accueil a été très chaleureux de tous les côtés: du côté de nos compatriotes, et surtout du côté des Marocains, dit Evgueni Iourkov. Tous s'est bien passé et j'espère que ces visites auront lieu plus souvent car il y a ici un gros besoin d'étudier la langue russe mais malheureusement il n'y a pas assez d'endroits au Maroc où l'on puisse étudier le russe. Il n'y a pas de chaires de la langue russe, il n'y a pas une école qui enseigne le russe au moins comme langue facultative."

En même temps, selon Evgueni Iourkov, les perspectives de la popularisation de la langue russe au Maroc sont très bonnes. D'autant plus que cette cause reçoit le soutien des organisations comme le Centre russe des sciences et de la culture à Rabat (RTSNK) et MAPRIAL.

"Dans le cadre de la fête nous avons tenu des tables rondes, des master-classes et des séminaires à Fès, Casablanca et Rabat. L'essentiel est que nous sommes accueillis avec applaudissements. MAPRIAL organise ici la première étape du Festival mondial de la langue russe. Et nous avons invité beaucoup de Marocains, vainqueurs de divers concours et quiz, à la finale de ce festival à Saint-Pétersbourg qui aura lieu en octobre prochain. Et comme ce voyage est entièrement organisé et financé par MAPRIAL, alors cela a été un bon cadeau pour les Marocains."

Le directeur de RTSNK Nikolaï Soukhov note aussi les nouvelles tendances pour la propagation de la langue russe au Maroc.

"La semaine de la langue russe dans le cadre de laquelle nous organisons cette fête attire l'intérêt de la communauté marocaine à la langue russe. On a été agréablement surpris lorsqu'on a appris que cette année 60 étudiants de l'université Aïn Chock à Casablanca se sont inscrit au programme d'études de la langue russe. Cela signifie que l'activité de RTSNK porte ses fruits."

Mais, note Nikolaï Soukhov, les structures publiques ne sont pas toujours prêtes à répondre rapidement à la demande croissante en études de la langue russe. L'initiative privée donc sauve la situation.

"Cette année on voulait ouvrir une chaire de la langue russe à l'université de Fès, dit Nikolaï Soukhov. Malheureusement, pour une série de motifs la partie marocaine n'a pas pu le faire. Mais les autres universités ont reçu un sentiment bénéfique de jalousie. Je reçois maintenant des propositions de l'université de Rabat, de l'université d'Er-Rachidia, de l'université Aïn Chock de Casablanca pour organiser une chaire russe sur leur base. Mais une fois de plus malheureusement les autorités marocaines n'entreprennent pratiquement aucune mesure concrète pour les initiatives russes. Le plus souvent tout se limite aux déclarations des souhaits. Mais il ne faut pas oublier l'initiative privée."

Le 1 novembre de cette année on a ouvert les cours de russe pour les guides à la base d'une école privée de la ville d'Agadir qui gère l'afflux principal des touristes russes. Le propriétaire de l'école est le diplômé d'une université soviétique. Là-bas les gens ressentent clairement un manque de spécialistes. Voilà pourquoi, dit Nikolaï Soukhov, on a apporté des manuels, organisé des tests et séminaires avec les enseignants. Et ces cours fonctionnent déjà avec succès.

A propos, c'est une des raisons pour lesquelles les diplômés marocains des universités russes et soviétiques sont très demandées chez eux. Les autorités marocaines réalisent aujourd'hui un programme très ambitieux de développement du tourisme au Maroc. Elles comptent sur les touristes russes dont l'afflux monte chaque année. Y va contribuer les vols directs Moscou-Casablanca qui seront ouverts avant la fin de l'année. Bref, la propagation de la langue russe au Maroc, stimulée par la fête actuelle, va finalement élargir les contacts culturels entre nos deux pays, résume Iouri Prokhorov, recteur de l'Institut de la langue russe Alexandre Pouchkine.

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