Dans le développement d'un bouclier antimissile (ABM) Moscou figure comme un partenaire de l'Otan et non comme une menace, a annoncé le secrétaire général de l'Alliance Anders Fogh Rasmussen dans une interview au journal dominicain allemand Welt am Sonntag.
"La Russie est un partenaire et non une menace et nous devons poursuivre cette collaboration. Il est temps que les fantômes du passé soient non seulement enterrés, mais aussi chassés", a-t-il répondu, interrogé sur le rôle de Moscou dans le projet d'ABM européen.
Le partenariat entre l'Otan et la Russie est au profit des membres orientaux de l'Alliance atlantique, et servira de "meilleure décence" pour ces derniers, a ajouté M.Rassmussen.
Le responsable otanien a souligné qu'un certain nombre de divergences, notamment au sujet de la Géorgie, ne devaient en aucun cas influencer la coopération entre les deux parties, dont celle en Afghanistan où Moscou et l'Otan luttent conjointement contre le terrorisme et le trafic de stupéfiants.
Le secrétaire général de l'Alliance s'est en outre dit optimiste quant à la mise en place d'un système européen de défense antimissile avec la participation de Moscou, qui sera débattue lors du prochain sommet Russie-Otan, prévu les 19 et 20 novembre à Lisbonne au Portugal.