Lors de son entretien avec le premier ministre japonais Naoto Kan, le président russe Dmitri Medvedev a réaffirmé la position de Moscou sur les îles Kouriles, a annoncé samedi le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, au terme de l'entretien entre les dirigeants.
"Comme M.Kan a exprimé des regrets par rapport à la visite récente du président Dmitri Medvedev sur l'île de Kounachir, notre position à ce sujet est la suivante: le président prend lui-même la décision de visiter telle ou telle région russe. Il s'agit de notre territoire et ce sera toujours ainsi", a indiqué le chef de la diplomatie russe.
"Nous espérons que nos collègues japonais auront une attitude plus circonstanciée à ce propos", a-t-il ajouté.
Selon lui, l'entretien entre les deux dirigeants a débouché sur de bons résultats.
"Le président a dit qu'il valait mieux de s'abstenir de déclarations faites sous le coup de l'émotion et de manœuvres diplomatiques qui ne servent à rien, tout en proposant de changer l'approche du problème de la signature du traité de paix en mettant l'économie en avant", a précisé M.Lavrov.
"Le premier ministre du Japon a convenu qu'il fallait donner la priorité à l'économie dans nos relations. J'estime que l'entretien a produit un bon résultat", a conclu le ministre russe des Affaires étrangères.
Le pays du soleil-levant estime que les îles Shikotan, Itouroup, Kounachir et Habomai ont été rattachées illégalement à l'Union soviétique (donc à la Russie en tant que successeur en droits de l'URSS) à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Ce différend empêche la conclusion d'un traité de paix que les deux pays n'ont jamais signé depuis la fin de la guerre.