Les députés du bloc Iraqiya, soutenu par la majorité des sunnites, accusent le premier ministre sortant Nouri al-Maliki (chiite) de ne pas respecter les ententes passées, a déclaré vendredi Hassan Al-Sheikh, un des dirigeants du bloc.
"Nous avons voulu ouvrir une nouvelle page, mais le rejet des ententes passées par d'autres forces politiques peut se répercuter de façon négative sur le déroulement du processus politique", a averti le député dans un entretien avec RIA Novosti.
"Aussi les membres du bloc ont-il entamé une discussion sur le comportement à adopter à l'avenir", a-t-il ajouté.
Le président irakien Jalal Talabani (Kurde) a été réélu à son poste, mais peu avant le vote, les députés d'Iraqiya ont exigé l'annulation d' une décision privant trois des leurs du droit d'occuper des postes au gouvernement en raison de leurs liens présumés avec le parti Baas de l'ex-président Saddam Hussein.
La candidature du chiite Nouri al-Maliki a été proposée au poste de premier ministre grâce à une entente enregistrée antérieurement entre les leaders des principaux blocs politiques du pays.
Le refus du camp Maliki de respecter les ententes passées est perçu par les sunnites irakiens comme la volonté des chiites de monopoliser le pouvoir dans le pays. L'éviction des sunnites du pouvoir après l'effondrement du régime de Saddam Hussein est devenue l'une des causes majeures de la résistance armée et de la guerre civile en Irak en 2006-2007.
Tout indique que l'accord de partage du pouvoir en Irak est fragile.