Le Conseil de sécurité de l'ONU réformé doit rester compact et ses cinq membres permanents doivent conserver leurs compétences et le droit de veto, a estimé jeudi l'ambassadeur russe auprès de l'ONU Vitali Tchourkine lors d'une réunion de l'Assemblée générale à New York.
"Les efforts visant à réformer le Conseil de sécurité ne doivent pas porter atteinte à son efficacité. Nous croyons qu'il doit rester compact et jugeons contre-productives les idées visant à réduire les compétences de ses membres permanents actuels, y compris relatives au droit de veto", a indiqué M.Tchourkine.
Aucune proposition de réforme de l'organe principal de l'ONU ne bénéficie pas de vaste soutien auprès des Etats membres de cette organisation, a-t-il rappelé avant d'appeler à poursuivre les discussions intergouvernementales sur l'élargissement du Conseil lancées en février 2009.
Le Conseil de sécurité de l'ONU, qui comprend cinq membres permanents (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni et Russie) et dix non permanents élus pour deux ans a déjà été réformé en 1963. Le nombre des membres non permanents a alors été porté de six à dix. La réforme du Conseil doit être approuvée par au moins les deux-tiers des Etats membres de l'ONU et par tous les membres permanents qui disposent du droit de veto.
Moscou appuie l'idée de rendre le Conseil plus représentatif, mais insiste sur le maintien du rôle des cinq membres permanents actuels et s'oppose à l'octroi du droit de veto à d'autres membres.