Après l’attaque sauvage contre le correspondant de la maison d’édition «Kommersant» Oleg Kachine une discussion s’engage dans la société russe au sujet de la nécessité d’assurer la sécurité des journalistes. La Chambre de la société civile de Russie s’est réunie d’urgence ce mardi.
Un enregistrement vidéo de l’agression contre Oleg Kachine, atrocement battu par des inconnus dans la nuit du 5 au 6 novembre à Moscou, a été exposé à l’Internet. La scène de ce crime sauvage a été fixée par une caméra de surveillance de l’immeuble habité par la victime.
Comme l’a annoncé le représentant du Comité d’enquête Vladimir Markine, deux versions les plus probables sont retenues: «Les activités professionnelles du journaliste et l’engagement civique du journaliste, exprimée dans son bloc-notes en ligne». Son épouse ne doute elle non plus que l’attaque sauvage contre son mari soit liée à son travail. «Il faut chercher les matériaux pour ces six mois et non tous récents», a-t-elle dit.
La société exige de trouver et de punir les agresseurs et les commanditaires du crime. L’Union des journalistes de Russie a appelé ses membres à une action illimitée, en publiant le 5 de chaque mois, la date de l’agression contre Oleg Kachine, d’un blanc à la une avec cette légende: «Ici auraient pu être publiés les noms des assassins condamnés et de ceux qui avaient commandité ces crimes». Et cela jusqu’à ce que nous puissions, en effet, les nommer, est-on persuadé à l’Union des journalistes de Russie.
La question de l’impunité des agressions, dont sont victimes les journalistes, sera soulevée en décembre à une conférence internationale représentative – «Protection de l’avenir du journalisme en Europe de l’Est». Elle sera tenue à Moscou par la Fédération internationale des journalistes, le Conseil de l’Europe et l’Union des journalistes de Russie.
Le département d’État américain a de même condamné cette agression sauvage. Il a appelé les autorités russes à traduire en justice les coupables de ce crime monstrueux.
Le président de Russie Dmitri Medvedev a une nouvelle fois commenté lundi la situation à propos d’Oleg Kachine. J’ai l’impression que ce n’est pas là un crime pénal commun, a-t-il dit en rencontrant le personnel du périodique «Rossiïskaïa gazeta». Le chef de l’État a relevé que les forces qui se tenaient derrière ce crime devaient être identifiées. Qui que ne soit impliqué dans ce crime, il sera convaincu de preuves et puni, quelle que soit sa situation et sa place dans le système de coordonnées sociales.