Le journaliste et blogueur russe Oleg Kachine, collaborateur du journal « Kommersant » a été agressé à Moscou dans la nuit de vendredi à samedi et amené à l’hôpital dans un état très grave. Ce crime a littéralement bouleversé toute la société russe. L’enquête est personnellement contrôlée par le procureur général et le ministre de l’intérieur.
L’attentat a été minutieusement préparé. Aux dires des témoins, deux agresseurs attendaient Kachine à l’entrée de son immeuble. L’un d’eux avait un bouquet de fleurs pour ne pas éveiller de soupçons. Ils se sont précipités sur Kachine à l’entrée de son immeuble. Le journaliste a eu les mâchoires supérieures et inférieures fracturées, une commotion cérébrale, une fracture du fémur et des doigts de main arrachés.
Les médecins décident de l’opérer pendant qu’il se fait transporter à l’hôpital mais comme le risque est trop élevé, Oleg a été mis en coma artificiel.
Le président Medvedev qui avait été mis au courant a chargé le procureur général et le ministre de l’intérieur de surveiller de près le déroulement de l’enquête en précisant que l’agression contre Oleg Kachine était qualifié de « tentative de meurtre ».
Les meilleurs collaborateurs de la police judiciaire de Moscou travaillent pour élucider ce crime, - a déclaré le ministre de l’intérieur Rachid Nourgaliev.
Les collègues d’Oleg Kachine sont convaincus que l’attentat est lié aux activités professionnelles du journaliste. C’est indirectement démontré par le fait que les agresseurs n’ont touché ni au porte-monnaie, ni au téléphone portable de grande valeur.
Le journaliste était spécialisé dans les investigations de nature sociale et politique et notamment les meetings, les marches du désaccord et les associations politiques de jeunes. Ces derniers temps il s’intéressait plus particulièrement aux activités des organisations extrémistes et marginales. Aux dires du rédacteur en chef du Kommersant Mikhaïl Mikhaïline, « Oleg recherchait toujours la vérité et décrivait la situation telle qu’elle était. C’est tout simplement monstrueux qu’on puisse employer ce genre de méthodes avec les journalistes ».