De l’avis des spécialistes Moscou vient en tête des villes du monde les plus exposées aux attaques des hackers. Elle est suivie de près par New York et Los- Angeles. Le Dubaï qui se développe à un rythme échevelé en sa qualité de grand centre des affaires et du commerce vient en huitième position. Les cybercriminels sont fascinés par tout ce qui représente les gros sous et le gros pouvoir, que ce soit une base de donnée ou un site gouvernemental. Leurs attaques deviennent de plus en plus sophistiquées et aucune protection la plus subtile ne peut y résister longtemps.
Malheureusement, l’activité accrue et même l’agressivité manifestée par les hackers sont un signe de notre temps, pense Roman Kossitchkine qui représente le Laboratoire Kaspersky qui est un des plus grands producteurs mondiaux des systèmes de protection contre les virus, les attaques par hackers et le spam.
Les hackers mettent au point de plus en plus de logiciels nuisibles qui menacent tant les pc personnel que les bases de données corporatives. Les criminels visent de plus en plus souvent les grosses bases de données. Et nous pensons que le nombre de ces délits ne fera que se multiplier avec le temps. En fait, il faut se préparer à une nouvelle épidémie. Pourquoi? Parce que, à l’opposé des années 1990 quand la création de nouveaux virus permettait de flatter son amour propre, et des années 2000 quand les cybercriminels ont commencé à utiliser les données personnelles pour vols et escroqueries, le « marché noir » de l’information est actuellement saturé au pont que les créateurs de virus se sont mis à la recherche de nouvelles applications.
Il n’y a pas longtemps les hackers ont même « attaqué » le laboratoire Kaspersky. Ils ont réussi à mettre en ligne plusieurs virus à la place d’antivirus depuis le site américains de la société qu’ils avaient pu « casser ».
On ne sait pas trop si les hackers s’amusent, s’affirment ou cherchent à s’imposer de cette façon. Il n’y a pas longtemps la police de Moscou a mis la main sur le hacker qui a cassé le site d’une banque de commerce. C’était un collaborateur licencié de la banque en question qui a bloqué la page internet « banque-clients » après avoir effacé l’information pour les utilisateurs et mis à la place des informations de caractère diffamatoire. Il aurait pu commettre de ce pas un délit financier en raflant l’argent des clients.
Les cybercriminels ne se limitent pas à casser les sites, ils provoquent des dysfonctionnements au niveau d’entreprises, mettent hors d’état de service les systèmes de sécurité et d’alarme et bloquent tout simplement tout le travail. Les collaborateurs des entreprises attaquées assistent impuissants à une épreuve de forces entre les hackers cependant que les programmeurs respectueux des lois sont engagés dans la recherche de nouveaux moyens de protection.
