La Turquie n'acceptera de déployer les éléments du bouclier antimissile otanien (ABM) que sous réserve de trois conditions, annoncent samedi les médias turcs.
Vendredi, lors d'une réunion à Ankara, présidée par le chef de l'Etat turc Abdullah Gül, les dirigeants politiques et militaires ont discuté du déploiement de l'ABM sur le territoire du pays. Il a été décidé qu'Ankara le permettrait sous réserve de trois conditions, lit-on dans les quotidiens Hurriyet et Sabah.
Primo, les autorités turques prônent la création de l'ABM otanien et non plus américain. Secundo, le bouclier doit viser à assurer la sécurité de tous les pays membre de l'Alliance atlantique. Tertio, le déploiement de l'ABM ne doit pas faire de Turquie un pays frontalier, comme cela avait été le cas pendant les années de la guerre froide.
A cet égard, Ankara insiste que les documents relatifs à l'ABM ne mentionnent pas des pays concrets, notamment la Russie, l'Iran et la Syrie qui sont en étroite coopération avec la Turquie. Auparavant, les officiels turcs ont plusieurs fois signalé qu'Ankara ne se sentait pas menacée par ses voisins.
Selon le quotidien Hurriyet, le premier ministre Tayyip Erdogan fera part de la position de son pays concernant l'ABM au président américain Barack Obama lors du prochain sommet G20 à Séoul.
Turquie: un feu vert sous conditions au déploiement de l'ABM (médias)
13:29 06.11.2010 (Mis à jour: 16:05 05.10.2015)
© POOL
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La Turquie n'acceptera de déployer les éléments du bouclier antimissile otanien (ABM) que sous réserve de trois conditions, annoncent samedi les médias turcs.