L'enquête sur l'assassinat de l'ancien premier ministre libanais Rafic Hariri doit rester impartiale et non politisée, a annoncé lundi à Moscou le porte-parole de la diplomatie russe Andreï Nesterenko.
La Russie a dès le début opté pour une enquête honnête et juste, et elle reste fidèle à sa position, a-t-il indiqué.
"Toutefois nous nous sommes toujours fondés sur la nécessité de faire ce travail d'une façon impartiale, juridique et dépolitisée. Il est important de prévenir toute action capable de déstabiliser le pays, parmi lesquelles les publications de la presse qui anticipent le verdict, car ce dernier ne peut être basé que sur les faits réels", a ajouté le haut diplomate russe.
Ces propos de M.Nesterenko interviennent dans le contexte de la déclaration faite jeudi denier par le chef du mouvement chiite libanais Hezbollah, Hassan Nasrallah, dans laquelle il a exhorté les Libanais à boycotter le tribunal spécial pour le Liban (TSL) chargé d'enquêter sur l'assassinat de Hariri.
Cet appel a été fait à la suite d'un incident survenu la veille dans une clinique gynécologique de la banlieue sud de Beyrouth, où des enquêteurs onusiens qui voulaient accéder à des dossiers de patientes se sont fait attaquer par un groupe de femmes.
L'ex-premier ministre libanais Rafic Hariri a été assassiné dans un attentat à la camionnette piégée à Beyrouth le 14 février 2005.
