Sauvetage de la mer Noire

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Le 31 octobre on fête la Journée internationale de la mer Noire. Il y a 4 ans les six pays riverains – la Russie, la Bulgarie, la Roumanie, la Turquie et l'Ukraine – ont signé un plan d'action stratégique pour la réhabilitation et la protection de la mer Noire. Cette décision a été dictée par la détérioration progressive de son écologie au cours de ces dernières décennies.

La mer Noire succombe: les eaux des fleuves qui se jettent dans la mer sont polluées de métaux lourds et de dérivés du pétrole; ses flore et faune s'appauvrissent. Ces déclarations lugubres étaient faites par les scientifiques il y a cinq ans, lorsque l'avenir de la mer était considéré d'un point de vue très pessimiste. Mais cette fois-ci les experts ont eu tort et leurs pronostics ne se sont pas réalisés. La crise est passée mais il y a encore beaucoup à faire.

La mer Noire est dans un meilleur état qu'elle l'avait été récemment, dit Mikhaïl Perelogov, chargé du laboratoire des recherches riveraines de l'Institut de recherches scientifiques de l'industrie de la pêche et de l'océanographie de la Russie. Et je dirais même que de la dégradation nous passons vers la stabilisation.

«On observe l'augmentation de la quantité de poissons des espèces que les scientifiques et les pêcheurs ont déjà presque oubliées. L'industrie de la pêche s'est stabilisée au niveau de 300-400 mille tonnes par an, la pollution de l'eau a diminué. Et tout cela parce que les pays riverains ont considérablement réduit leurs rejets dans les fleuves Danube, Don et Dniepr alimentant la mer Noire».

Si avant le facteur principal de pollution était les eaux usées, alors maintenant ce sont les zones balnéaires. Le développement rapide du tourisme a augmenté de plusieurs fois le nombre d'ensembles résidentiels sur le littoral. Beaucoup d'entre eux ne possèdent pas d'installations d'épuration efficaces.

Mais le problème principal de la mer Noire serait le chalutage, estime Mikhaïl Perelogov.

«Et ce dans les profondeurs où se trouve la partie de l'écosystème qui assure l'épuration de l'eau. Il s'agit des mollusques benthiques et de la biomasse qui a atteint il y un demi-siècle quelque 40-50 millions de tonnes. Ils assuraient la filtration de toute matière vivante dans la mer Noire. Maintenant il y a beaucoup moins de ces filtres. C'est pourquoi il faut interdire complètement le chalutage dans la zone littorale et le reporter le plus loin possible des côtes pour qu'il ne touche pas aux couches de filtration».

Aujourd'hui grâce aux efforts des pays riverains on a réussi à prévenir une catastrophe écologique globale, estime Mikhaïl Perelogov. Mais il ne faut pas s'y arrêter. Il faut résoudre encore beaucoup de problèmes. Et premièrement il faut élaborer une conception commune du développement de la mer Noire.

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