Les services secrets de Russie et des États-Unis ont organisé la première opération conjointe contre les narco-dealers en Afghanistan. On a supprimé quatre laboratoires se trouvant à quelques kilomètres de la frontière afghano-pakistanaise. D'après l'évaluation des experts, c'est un grand succès de la coopération russo-américaine dans la lutte contre la menace narcotique qui émane de l'Afghanistan.
On a détruit une tonne d’héroïne super-concentrée, et près de 150 kg d'opium. Tout cela était destiné aux pays de l'Asie centrale et à la Russie. Le coût de l’héroïne détruite est estimé au quart d’un milliard de dollars. Au dire du chef du service Fédéral de Russie du contrôle sur les drogues Victor Ivanov, la quantité de l’héroïne liquidée aurait suffi pour en faire 200 millions de doses.
Nous avons supprimé quatre laboratoires, qui ne produiront jamais plus cette substance mortelle - au moins, pendant quelques années. Nous disposons de l'information sur l'emplacement des laboratoires dans d’autres régions également, y compris du côté de la rivière de Helmand, où poussent 65 pour-cent du pavot à opium de l'Afghanistan. La priorité de la Russie – c’est la destruction de la narco-infrastructure, qui comprend tout: la culture du pavot à opium, les laboratoires pour sa transformation, et l'organisation de son trafic vers d'autres territoires.
Des agents du Service Fédéral de Russie du contrôle sur les drogues, le Ministère de l’Intérieur de l'Afghanistan et les forces spéciales américaines ont participé à l’opération, ainsi que neuf hélicoptères des forces de la coalition. C'est le premier exemple concret de la coopération entre les organismes du contrôle des drogues de la Russie et des États-Unis.
Il convient de rappeler que l'année passée, les présidents de Russie et des États-Unis, Dmitri Medvedev et Barack Obama, ont créé un groupe de travail chargé de lutte contre le trafic illégal des drogues dans le cadre de la commission présidentielle bilatérale russo-américaine. Au dire de Victor Ivanov, une année d’interaction a montré que les États-Unis et la Russie avaient un point commun – les deux États sont sûrs de la nécessité de lutte contre les drogues afghanes.