Les autorités soudanaises expulsent du pays l'opposition tchadienne qui avait trouvé refuge au Darfour, dans l'ouest du Soudan, a annoncé jeudi aux journalistes le consul du Tchad à Khartoum Mohammed al-Takhir.
Sept groupes comptant soixante personnes ont été rapatriés à ce jour à N'Djamena dans le cadre de la réalisation du protocole de sécurité signé par le gouvernement des deux Etats en janvier dernier, a-t-il indiqué.
Le consul a en outre remercié les autorités soudanaises pour leur participation au rapatriement des membres de l'opposition et a souligné que les relations entre les deux pays s'étaient nettement améliorées après l'échange de visites entre les chefs d'Etat des deux pays.
Les relations entre ces deux voisins africains ont été profondément affectées par la crise du Darfour, région soudanaise limitrophe du Tchad en proie à une guerre civile sanglante depuis 2003. Depuis cinq ans, les relations entre Khartoum et N'Djamena sont plutôt chaotiques. Les pays s'accusent périodiquement de soutenir la rébellion armée hostile au voisin. Ces accusations réciproques ont plus d'une fois débouché sur des affrontements armés à la frontière, et même à une rupture des relations diplomatiques.
Toutefois, un réchauffement dans les relations entre Khartoum et N'Djamena s'est manifesté après l'échange de visites entre les chefs d'Etat des deux pays. En mai dernier le Tchad a refusé d'accueillir Khalil Ibrahim, chef de l'une des factions les plus farouchement rebelles du Darfour.
