L’Azerbaïdjan et l’Arménie ont adopté une Déclaration spéciale visant à affermir la confiance mutuelle, notamment, à échanger sans tarder de prisonniers et de corps de militaires, tués pendant le conflit entre les deux pays au début des années 90 du siècle dernier. C’est ce qu’a annoncé aux journalistes le président russe Dmitri Medvedev, qui avait participé au sommet tripartite à Astrakhan, dans le sud de la Russie.
Les parties ont concerté un document à caractère humanitaire, qui est cependant très important, vu les difficultés dans les rapports entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan à propos du Haut-Karabagh. Il est question d’une déclaration spéciale visant à affermir la confiance, notamment, à échanger sans tarder de prisonniers et de corps des victimes. Les parties ne sont plus depuis longtemps en confrontation directe, mais il y a des problèmes, des tirs, des morts. A un moment il faut voire la situation telle qu’elle est et entreprendre des démarches les uns au-devant les autres.
De l’avis du leader russe, il sera possible de parler d’une décision concertée sur les principes d’un règlement à propos du Haut-Karabagh déjà au sommet de l’OSCE en décembre prochain à Astana. Il est clair que partagés par le conflit à propos du Haut-Karabagh l’Azerbaïdjan et l’Arménie ont plus de questions qu’ils n’ont de propositions à faire. Or même ce résultat préliminaire du dialogue à Astrakhan semble bon au chef de l’Etat russe. « La Russie poursuivra ses efforts. Je crois qu’un résultat peut être obtenu. Cela inspire de l’optimisme prudent », a-t-il dit.
C’est déjà un troisième sommet tripartite cette année. Le plus souvent l’initiative émane de la Russie, qui assume durant toutes ces dernières années la médiation dans ce conflit.
L’Azerbaïdjan et l’Arménie n’ont pas de relations depuis plus de 20 ans. Le conflit au sujet du Haut-Karabagh, autonomie d’Azerbaïdjan, peuplée principalement par des Arméniens, a commencé en 1988, quand celle-ci a annoncé son intention de se séparer de l’Azerbaïdjan pour se rattacher à l’Arménie. Depuis les deux Etats soit ont tenu un langage guerrier, soit ne communiquaient pas du tout. En 1991, encore avant la désintégration de l’URSS, le Haut-Karabagh a proclamé son indépendance. Les choses en sont allées à un conflit armé. Les affrontements ont pris fin trois ans après, avec l’entrée en vigueur le 12 mai 1994 de l’accord sur armistice, conclu par la médiation de la Russie. Or la question sur le statut de l’autonomie n’est pas résolue jusqu’à présent.
Après les négociations à Astrakhan une certitude apparaît que le dialogue entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie se poursuivra.
