Réforme révolutionnaire du FMI

Réforme révolutionnaire du FMI
Réforme révolutionnaire du FMI - Sputnik Afrique
S'abonner
Les ministres des Finances des pays du G20 se sont mis d'accord pour une réforme du Fonds monétaire international. Le changement essentiel: les pays émergents recevront 2 sièges dans le conseil exécutif du FMI.

Les ministres des Finances des pays du G20 se sont mis d'accord pour une réforme du Fonds monétaire international. Le changement essentiel: les pays émergents recevront 2 sièges dans le conseil exécutif du FMI. Selon le chef du FMI Dominique Strauss-Kahn, cette réforme est la plus grande de l'histoire du fonds.

Le problème du repartage des quotas au sein de l'organisation entre les pays développés et les pays émergents est discuté depuis à peu près un an. En début octobre 2009 les pays du G20 se sont accordés pour passer 5 % des droits de vote au sein du FMI aux pays émergents. En début octobre de cette année l'Union européenne a proposé de donner aux pays émergents deux des 24 sièges du conseil d'administration du FMI. Maintenant les pays émergents pourront augmenter leur poids et influence dans le fonds. La réforme a été soutenue par les Etats-Unis. Leurs arguments: le repartage des quotas va augmenter l'efficacité du mécanisme de représentation des pays dans le fonds. Les propos de l'expert de l'Institut de l'économie mondiale et des relations internationales de l'Académie des sciences, Dmitri Smyslov.

"Ces quotas sont révisés tous les cinq ans en rapport avec le changement des parts des pays dans l'économie mondiale. Un groupe de pays se développent plus rapidement que les autres. Ce sont les marchés émergents, les pays du groupes BRIC, le Brésil, la Russie, l'Inde et la Chine. Leurs quotas sont restés inférieurs à leurs parts dans l'économie mondiale. Les autres pays, les pays développés, ont des quotas qui sont trop grands par rapport à leur part dans l'économie mondiale."

Nombreux experts estiment que ce pas aurait pu être fait plus tôt s'il n'y avait pas eu la guerre des monnaies. Le FMI était obligé de s'occuper du problème du rééquilibrage des cotes de devises internationales. Le monde entier tente d'éviter les conflits sérieux dans les problèmes monétaires, note Dmitri Smyslov.

"Dès les années 1980 le monde est entré dans la phase de globalisation de l'économie où toutes les économies du monde sont interdépendantes et tentent de ce fait éviter les conflits monétaires. Et l'on veut encore moins que ces conflits dégénèrent en guerres commerciales."

Quant aux autres résultats du sommet des ministres des Finances du G20, le bilan principal y est le fait que tous les pays ont pu exprimer leurs positions. Ainsi, vendredi, il y a eu un sommet des ministres des Finances et des chefs de la Banque centrale des pays du BRIC, de la Russie, du Brésil, de l'Inde et de la Chine. Les pays se sont persuadés, une fois de plus, qu'ils n'avaient pas de divergences dans leurs opinions. En réalité, ce sont ces conversations-là qui sont l'objectif principal de ces sommets, dit à la Voix de la Russie l'adjoint au directeur de l'Institut de l'économie auprès de l'Académie des sciences de la Russie, Dmitri Sorokine.

"Au cours de ces sommets on organise des contacts directs entre les autorités économiques de différents pays qui négocient entre eux au cours de leurs rencontres privées. On peut y parvenir à quelques ententes. Et lorsqu'ils sont ensemble, ces ententes sont plus faciles à conclure."

Les thèmes débattus au sommet des ministres des Finances du G20 seront examinés lors du sommet des chefs du G20 qui aura lieu le 11-12 novembre à Seoul.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала