La Russie souhaite connaître la composition et les missions du futur bouclier antimissile européen de l'OTAN avant de rejoindre ce projet, a déclaré vendredi à Bruxelles Sergueï Riabkov, vice-ministre russe des Affaires étrangères.
"Nous devons avoir une vision claire et nette du bouclier antimissile européen de l'OTAN, de sa composition et de ses missions avant de répondre à la question" sur sa participation à ce projet, a indiqué M.Riabkov devant les journalistes à l'issue d'un colloque sur la sécurité en Europe avec la participation des vice-ministres des Affaires étrangères allemand et polonais, Werner Heuer et Jacek Najder.
La Russie et l'OTAN doivent "commencer par évaluer ensemble les menaces" à la sécurité. "Je ne suis pas certain qu'on y parvienne. Nous avons coopéré avec l'OTAN sur la défense antimissile de théâtre, mais pour autant que je sache, les pays de l'Alliance parlent d'un autre système dans le cadre des discussions sur "le bouclier antimissile européen", a ajouté le diplomate.
Le secrétaire général de l'OTAN Anders Fogh Rasmussen a déclaré à maintes reprises que les pays membres de l'Alliance devraient se prononcer sur la création d'un bouclier antimissile européen lors du prochain sommet de Lisbonne (19-20 novembre) et sur la participation russe à ce projet. Selon M.Rasmussen, le nouveau bouclier antimissile doit protéger un espace entre Vancouver et Vladivostok. Il fonctionnera de concert avec le système otanien de défense antimissile de théâtre et les systèmes de défense antimissile des Etats-Unis et d'autres pays.