Le monde traverse une étape difficile : crise financière globale, cataclysmes comme réaction de la nature au comportement agressif de l'homme, problèmes démographiques dans de nombreux pays. Le terrorisme, le séparatisme et la criminalité parachèvent le tableau peu consolant de l'existence humaine. Autant d'indices d'une crise spirituelle, où la civilisation s'engouffre, est persuadé Léontiï Byzov, chef du centre analytique du Centre national du sondage de l'opinion.
Ce qui nous attache à nos racines et sources, c'est-à-dire les traditions spirituelles, la religion, le monde de la culture et la nature, qui avaient formé bien de nos nations et civilisations, retarde sur le rythme acharné des changements techniques. Nous voyons en Europe un conflit des civilisations entre le Vieux Monde et les immigrés porteurs d'autres valeurs. On peut dire que ce ne sont pas des conflits armés, des conflits entre la démocratie et la dictature qui nous entourent principalement, mais ce que le philosophe américain Samuel Huntington avait appelé conflit des civilisations. Il a prédit que de tels conflits seront les principaux au 21e siècle.
Des sommités de la culture spirituelle doivent persuader les gens avec des ambitions de consommation de s'engager dans la voie de purification et de rénovation spirituelle, les convaincre que les besoins spirituelles de l'homme doivent prévaloir sur les autres. Il s'agit de bâtir une civilisation qui réalisera la synthèse des lois de la nature et de la culture. La seule aspiration de l'élite spirituelle ne suffit pas pour cela, estime Denis Dragounski, rédacteur en chef de la revue « Cosmopolis ».
Il faut commencer par reconnaître sa propre faute et demander, sans doute, l'aide des hommes politiques. Parce que de telles choses ne se font pas moyennant les seules déclarations des chefs spirituels et des intellectuels. On ne se passera pas de la volonté d'un homme revêtu de pouvoir.
Le Forum universel de la culture spirituelle a les chances de devenir un organe permanent de la communauté mondiale. Pour la première fois en pratique mondiale il aura à conjuguer deux ailes de la culture spirituelle, religieuse et laïque, où l'on peut ranger tout ce qui est lié aux activités de l'homme en dehors de la culture matérielle.