Un scandale éclate dans la Fédération internationale de football. Au moins deux de ses fonctionnaires se sont avérés prêts à vendre leurs voix pour le soutien de la candidature des États-Unis à la Coupe du monde 2018.
Ce sont les journalistes de l'hebdomadaire britannique The Sunday Times qui ont réussi à tirer au clair les fonctionnaires corrompus. Ils se sont présentés comme agents de grandes sociétés américaines voulant faire des États-Unis le pays hôte de la Coupe 2018 et ont noué les négociations avec deux représentants du comité exécutif de la FIFA. Pour ses services le président de la Confédération de football de l'Océanie Reynald Temarii a demandé 500.000 livres sterlings, aux "projets personnels", tandis que le président de l'Union de football de l'Afrique de l'Ouest, le Nigérian Amos Amadu a évalué sa faveur à 1,5 millions de livres sterlings.
Aucune organisation n'est protégée de corruption, même si elle est aussi respectée que la FIFA, estime dans l'interview à la Voix de la Russie le rédacteur en chef du magazine In Sports Andreï Malyguine.
"La FIFA est une des principales organisations internationales qui font la pluie et le beau temps sur le marché des événements sportifs. Elle a le droit d'organiser l'événement peut-être le plus populaire qu'est la Coupe du monde de football. La frénésie autour du droit d'accueillir cette compétition est très importante. Les forces politiques entrent en jeu, les intérêts économiques sont pris en compte. Le prix de la question est donc très haut et comme ce sont les gens qui prennent la décision, alors c'est logique que l'organisation se trouve régulièrement au centre de scandale de corruption."
La commission de la FIFA a déjà déclaré qu'elle allait examiner en profondeur cette affaire et a demander aux journalistes britanniques de présenter tous les matériaux de leur enquête. Les experts notent qu'on n'a pas eu depuis longtemps des scandales de cette ampleur et la FIFA va faire sans doute tout le possible pour ne pas perdre sa réputation.
Un autre moment attire notre attention. Le droit d'héberger la Coupe 2018 est disputé entre le Royaume-Uni, la Russie, l'Espagne avec le Portugal et la Belgique avec les Pays-Bas. L'Angleterre et la Russie ont le plus de chances. Et dans la concurrence, les moyens honnêtes s'alternent avec les tentatives de discréditation de l'adversaire. En mai, l'ex-président de l'Association de football de l'Angleterre, Lord David Triesman a supposé, dans une conversation privée, que la Russie et l'Espagne pouvaient former un complot pour l'organisation de la Coupe 2018. L'anecdote a été diffusée dans les media britanniques. Comme résultat, Lord Triesman a quitté son poste et l'Angleterre a présenté des excuses officielles à la Russie et à l'Espagne.
Maintenant un nouveau scandale, provoqué par les Britanniques. Il est très probable que les media anglais préparent le sol pour les accusations de corruption de la FIFA au cas où la candidature anglaise ne passe pas, estime Andreï Malyguine.
"Les journalistes anglais représentent une partie concernée parce que l'Angleterre avance sa candidature pour héberger la Coupe du monde. Ce pas pouvait être une attaque préméditée contre les concurrents de l'Angleterre."
Le pays hôte de la Coupe 2018 sera dévoilé le 2 décembre. Le monde de football aura alors probablement de nouveaux scandales et révélations. Les préparatifs sont déjà en place, au moins dans les media britanniques.
