L'alliance avec la Russie - une chance pour l'Europe

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Un sommet tripartite sur la sécurité européenne aura lieu dans la ville française de Deauville le 18-19 octobre. Ses participants: le Président de la Russie, Dmitri Medvedev, le Président de la France, Nicolas Sarkozy, et la Chancelière allemande, Angela Merkel.

Un sommet tripartite sur la sécurité européenne aura lieu dans la ville française de Deauville le 18-19 octobre. Ses participants: le Président de la Russie, Dmitri Medvedev, le Président de la France, Nicolas Sarkozy, et la Chancelière allemande, Angela Merkel.

Le format tripartite, créé grâce aux efforts de Nicolas Sarkozy, a été baptisé "matriochka de sécurité" dans certains media étrangers. La Russie, dont la matriochka est un souvenir national, prend bien cette comparaison humoristique. L'essentiel, c'est que la France, un des chefs de file de l'Europe, soutient l'initiative du président russe.

Dmitri Medvedev avait proposé à l'Occident de conclure un nouveau traité de sécurité européenne. Le document devait tirer le rideau sur la "guerre froide" et confirmer le principe de l'indivisibilité de la sécurité. Ce qui signifie que personne ne peut renforcer sa sécurité aux dépens de la sécurité des autres, l'espace de la sécurité étant commun.

En même temps, la variante d'intégrer la Russie dans le système de sécurité de l'OTAN tient encore de l'utopie, note l'expert du Conseil pour la politique extérieure et la politique de défense, Dmitri Souslov.

"En France, on souligne qu'on veut un rapprochement entre la Russie et l'Europe mais pas nécessairement entre la Russie et l'OTAN. Parce qu'il est tout à fait évident qu'il n'y a pour l'instant aucun rapprochement sérieux entre la Russie et l'OTAN."

Le facteur objectif, incitant les dirigeants européens à porter plus d'intérêt à la Russie, est l'affaiblissement de l'Europe. Le rôle mondial du Vieux Continent diminue progressivement. Même l'allié principal de l'Europe, les États-Unis, compte de moins en moins avec elle, estime Dmitri Souslov.

"Même les membres les plus pro-européens de l'administration de Barack Obama déclarent calmement et sincèrement (c'est la position officielle de l'administration des Etats-Unis) que l'Europe n'intéresse l'Amérique  que pour sa capacité de promouvoir les intérêts des États-Unis au-delà de l'Europe. L'Europe elle-même n'intéresse plus les Américains. Les menaces principales ne sont pas en Europe, les foyers de la croissance économique et politique ne sont pas en Europe, laissons la, donc, en paix. Mais cette position offense les Européens. L'Europe est déçue par les États-Unis. Les Européens les plus progressifs prennent conscience de la nécessité de rapprochement avec la Russie. On se fait l'idée qu'une nouvelle alliance avec la Russie pourrait aider l'Europe à récupérer son rôle géopolitique."

Cette logique des Européens provoque un agacement à Washington qui prend froidement l'idée de Medvedev de conclure un nouveau traité de sécurité européenne. Ainsi, l'activité de Sarkozy visant à soutenir ce dialogue met en garde Washington. Bien sûr, l'Amérique n'attend pas que la Russie, la France et l'Allemagne s'entendent sur quelque chose de majeur. Mais, d'autre part, la "matriochka de sécurité" peut faire une surprise.

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