Des millions de gens à travers le monde connaissent bien et gardent un souvenir reconnaissant du personnel du Corps national russe de réaction humanitaire urgente. Il a été organisé il y a 15 ans (le 13 octobre 1995) pour secourir la population des pays étrangers, y compris sous les auspices de l'ONU. Le Corps russe a pris part à des dizaines d'opérations internationales de sauvetage, a fourni une assistance à plus de 60 pays, de l'Afghanistan à l'Ethiopie.
Les cataclysmes ne connaissent pas de frontières nationales. Le déchaînement de l'élément en été dernier a montré qu'à lui seul aucun pays ne saura en surmonter les suites. La Russie a proposé d'organiser un centre européen de liquidation des conséquences des situations d'urgence, qui aidera les Etats du Vieux monde à affronter les problèmes, liés aux changements du climat, à des zones sismiques et à l'aide aux sinistrés.
La Russie possède déjà une expérience d'aménagement de bases internationales de secouristes, a raconté Iouri Brajnikov, chef du Corps national russe de réaction humanitaire urgente et directeur du Département des activités internationales au Ministère des Situations d'urgence de Russie.
Avec les Serbes nous nous sommes entendus d'aménager un premier centre international de ce genre en Europe. Nous avons choisi la ville de Nis, en considérant que cette base bilatérale deviendrait graduellement multilatérale. Finalement dans les Balkans, centre névralgique de l'Europe, il y aura une base dotée de tout le matériel indispensable pour résoudre une tâche aussi globale que la prévention et la liquidation des conséquences des situations d'urgence : aviation anti-incendie, réserves de chargements humanitaires, unité de déminage et bien d'autres choses encore.
Depuis déjà deux ans le Corps national russe de réaction humanitaire urgente participe activement à l'Euro-escadrille, comprenant des groupes d'aviation de différents pays. Les années précédentes les secouristes russes prenaient part à la lutte contre les incendies de forêt en Europe. L'été dernier la Russie a eu elle-même besoin d'une telle assistance : des avions anti-incendie d'Ukraine, du Bélarus, du Kazakhstan, d'Azerbaïdjan, d'Italie et de France l'ont aidé à combattre des feux de forêt et de tourbière.