En quatre-vingt ans d'industrialisation de la Sibérie, l'homme n'a pas pu perturber la biodiversité du lac Baïkal, la plus grande réserve mondiale d'eau douce, a annoncé samedi à RIA Novosti le directeur adjoint de la section sibérienne de l'Institut de limnologie de l'Académie des sciences de Russie, Alexandre Soutourine.
"La pollution biologique du lac n'est pas importante et peut être comparée à celle de l'océan Arctique. Sa concentration totale augmente, mais se repartit régulièrement", a indiqué l'interlocuteur de l'agence.
La seule exception, selon l'expert, sont les 170km2 du lac dans la zone de l'usine de cellulose de Baïkalsk.
"La pollution biologique et pas chimique représente le plus grand danger pour la biodiversité. La flore pathogène évince les microbes autochtones", a ajouté M.Soutourine.
Les micro-organismes constituent le premier maillon de la chaîne biologique, pour cela il est important de préserver la biosphère du lac même au niveau des microbes, a conclu le savant.
La biodiversité - variété de la vie sur terre – sera au menu de la 10ème Conférence des parties prévue du 18 au 29 octobre 2010 à Nagoya, au Japon.