Le premier ministre italien Silvio Berlusconi a salué samedi la participation des sociétés allemandes au projet de gazoduc South Stream, lors d'une rencontre avec le premier ministre russe Vladimir Poutine à Saint-Pétersbourg.
"Quant à la participation d'autres parties, notamment d'une société allemande, je considère qu'il s'agit là d'une contribution tout à fait positive", a indiqué M.Berlusconi commentant l'intention de plusieurs sociétés énergétiques allemandes et de la Roumanie d'adhérer au projet, annoncée vendredi par le PDG du groupe public russe Gazprom Alexeï Miller.
"Cela témoigne de l'intérêt porté par l'Union européenne à ce projet important destiné à transporter du gaz en Europe", a ajouté le premier ministre italien. "Parfait", a répondu M.Poutine qui estime que ce projet "contribuera au renforcement de la stabilité énergétique en Europe".
Début septembre, M.Miller et le PDG du groupe allemand Wintershall Holding AG Rainer Seele, ont examiné à Moscou "les perspectives de coopération sur de nouveaux projets d'investissement importants présentant un intérêt réciproque". Selon des informations officieuses diffusées plus tard, Wintershall Holding AG, une filiale à 100% du groupe énergétique allemand BASF, pourrait obtenir une part de 10% à 20% au projet South Stream.
Promu depuis 2007 par le russe Gazprom et l'italien Eni, le futur gazoduc South Stream aura une capacité de 63 milliards de m3 de gaz par an. Il passera par le fond de la mer Noire, dans les eaux territoriales turques, pour relier le littoral russe au littoral bulgare. La longueur du tronçon sous-marin sera d'environ 900 km et sa profondeur maximale, de plus de 2 km.