La conférence générale de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a décliné vendredi le projet de résolution invitant Israël à se joindre au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP).
Proposé par la Ligue arabe, le projet de résolution a été décliné par 51 délégations, 41 ayant voté "pour" et 23 s'étant abstenues.
Selon l'ambassadeur permanent d'Israël auprès de l'AIEA Ehud Azoulay, l'adoption de ce document "porterait un coup fatal à tout espoir de voir la sécurité régionale au Proche-Orient se renforcer grâce aux efforts conjoints".
L'ambassadeur des Etats-Unis auprès de l'AIEA Glyn Davies a pour sa part souligné que "les discussions et la confrontation" autour de ce document menaçaient les négociations de paix récemment relancées au Proche-Orient après une longue interruption.
On a l'habitude de considérer Israël comme l'unique pays de la région possédant l'arme nucléaire, ce que l'Etat hébreu ne reconnaît pas, sans toutefois le nier, et maintient le monde dans l'incertitude depuis des dizaines d'années.
Le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires est entré en vigueur le 5 mars 1970. Ce document, qui constitue l'un des facteurs clés de la sécurité internationale, comporte une série de dispositions contraignantes appelées à prévenir la prolifération des armes nucléaires et à réunir les conditions nécessaires pour le développement du nucléaire civil. Israël, l'Inde, le Pakistan n'ont pas signé le TNP, la Corée du Nord s'en est retirée.