Israël a accusé la commission spéciale du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, auteure d'un rapport sur l'arraisonnement meurtrier d'une flottille d'aide pour Gaza, d'avoir adopté une approche "partiale, partisane et extrémiste", a annoncé jeudi le ministère israélien des Affaires étrangères.
"Israël est un pays démocratique (…) qui respecte minutieusement les lois internationales et sait au besoin évaluer ses propres actions (…). Ceci dit et compte tenu de l'approche partiale, partisane et extrémiste du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, Israël ne voit aucune raison de coopérer avec cette commission. Cependant, il examinera ce rapport", lit-on dans un communiqué ministériel.
Un groupe de trois experts de l'ONU chargés d'enquêter sur la prise d'assaut de la flottille d'aide à Gaza du 31 mai dernier a considéré les actions des commandos israéliens comme une violation des normes du droit international.
Dans leur rapport sur 56 pages rendu mercredi, les experts accusent les auteurs de l'attaque, qui a fait neuf morts parmi les passagers turcs, de meurtre, torture, atteinte à la vie et à la liberté d'expression, ainsi que de traitement inhumain des passagers et membres des équipages de la flottille.