La Russie vue par la presse francophone le 20 septembre

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Un maire entre le marteau et l'enclume/ La Russie va supprimer 100 000 postes de fonctionnaires en trois ans/ Les Russes ont-ils un gène du mensonge ?

Les Echos

Un maire entre le marteau et l'enclume

Puissant maire de Moscou et familier des arcanes du Kremlin, Iourï Loujkov serait sur le point de quitter la ruche politique. Contraint et forcé. Car, depuis cet été et les controverses sur sa gestion de la canicule dans la capitale, il est sous un feu nourri des critiques. Alors qu'un épais nuage de fumée avait envahi la ville à cause des incendies de forêt, Iourï Loujkov, 74 ans, était resté au frais dans son chalet autrichien. Avant de filer en vacances, ce grand amateur d'apiculture avait tout de même trouvé le temps de faire évacuer ses abeilles.

L'histoire avait fait le tour du monde. Depuis, c'est le bilan d'un règne de dix-huit ans à Moscou qui, jour après jour, est en une de l'actualité. Les accusations sont sévères contre le maire : incompétence (pour résoudre le problème grandissant des embouteillages) et ingérence (pour aider son épouse, déjà milliardaire, à arrondir sa fortune dans le BTP). Depuis longtemps déjà, la colère grondait chez les Moscovites, en particulier les hommes d'affaires russes comme étrangers exaspérés par les méfaits de la mauvaise gestion de la circulation. Fait nouveau : lancées jusque-là mezzavoce dans les conversations de taxis ou de bureaux, ces accusations se retrouvent désormais en prime time sur le petit écran. Les chaînes de télévisions, sous le contrôle des autorités fédérales, ont multiplié les reportages accablants sur le maire.

Dans cette manoeuvre médiatique, d'aucuns ont vu la main du Kremlin. Dimitri Medvedev, qui s'autoproclame modernisateur en chef du pays, réclamerait la tête de Iourï Loujkov. Vladimir Poutine, Premier ministre soucieux de ne pas perdre cette influente figure conservatrice et populaire auprès des personnes âgées, ferait de l'opposition. La presse y voit du coup un test sur la réalité du pouvoir du président face à son puissant prédécesseur. Narguant le Kremlin, le maire joue sur ces divisions au sommet pour sauver son poste. Iourï Loujkov poursuit les télévisions en justice et crie qu'il ne démissionnera pas. Une ultime bravade à coup de moulinets et de grandes déclarations. Mais, à force de trop battre des ailes, le maire, comme ses chères abeilles, risque de s'essoufler..

Le Monde

La Russie va supprimer 100 000 postes de fonctionnaires en trois ans

La Russie n'est pas à l'abri des plans de rigueur qui secouent les pays d'Europe de l'Ouest. Son ministre des finances, Alexeï Koudrine, a annoncé, lundi 20 septembre, son intention de supprimer plus de 100 000 postes de fonctionnaires en trois ans, espérant réaliser près de 43 milliards de roubles d'économies (plus d'un milliard d'euros).

Fin juin, le président russe, Dmitri Medvedev, avait appelé à réduire de 20 % le nombre de fonctionnaires au cours des trois prochaines années en Russie, un pays miné par la corruption, notamment au sein de la bureaucratie. En décembre 2009, il avait aussi lancé une réforme de la police prévoyant notamment une réduction de 20% des effectifs du ministère de l'Intérieur d'ici à 2012.

UN CORPS DE MÉTIER RONGÉ PAR LA CORRUPTION

Cette mesure irait dans un sens radicalement opposé à la politique menée en la matière par son prédécesseur, Vladimir Poutine. Depuis son élection à la présidence, en 2000, le nombre de fonctionnaires avait nettement augmenté pour atteindre 1,5 million de personnes. Cette fonction publique aux vastes effectifs est le terrain d'une corruption endémique en Russie, qui rend très incertaine la modernisation du pays promise par le président Medvedev, estiment les analystes.

Dans une allocution télévisée, le président Medvedev s'est expliqué sur cette mesure : "Notre objectif principal ne se résout pas seulement à réduire de 20 % le nombre de fonctionnaires, mais consiste à améliorer l'efficacité du travail des fonctionnaires et des organes du pouvoir étatique." Selon lui, une réduction périodique du nombre de fonctionnaires est indispensable. "Nous avons tous travaillé au gouvernement, dans l'administration présidentielle et nous savons : tu réduis, tu réduis, six mois s'écoulent, et tu te retrouves à nouveau avec le même nombre" de fonctionnaires, a-t-il avancé.

JSS

Les Russes ont-ils un gène du mensonge ?

L’âme slave est retorse. Quand on s’enferme dans la littérature Russe, on en ressort rarement indemnes. Tout est noir, tout est violent, tout est imbibé d’alcool jusqu’au délirium tremens. Il faut dire qu’ils n’ont pas été aidés les Russes. Directement projetés du moyen-âge au bolchévisme pour s’installer dans le stalinisme, on boit pour moins que ça.

Mais le mensonge me direz-vous ? Ah ça ! Ce sont des spécialistes. Ils sont nés Kgébistes, Tchékistes dirais-je même. Un goût immodéré pour falsifier, tronquer, édulcorer, tempérer à coups de séjours dans les geôles de la Loubianka. Mais la Russie d’aujourd’hui ? A-t-elle évacué pour autant ses vieux démons du temps de la guerre froide ? Non. Résolument non.

Du fond de son Ministère, le Tsar Poutine, élevé en batterie “made in KGB” est un pro de l’hypocrisie. On pourra me rétorquer que cela fait parti des fonctions inhérentes au pouvoir mais lui, c’est le Maître espion, le fou du Kremlin, un savant mélange justement entre le Tsar de toutes les Russie et Ivan le Terrible. Sur le front de Poutine est inscrit en encre sympathique “MENTEUR”.

Je m’étonne du reste, que les chevronnés du Mossad et du Shabak (Renseignements Militaires) n’aient pas compris à quel point ce type n’est pas fiable. Il peut bien étaler sa viande sur des reportages faits sur mesure pour la propagande, cela ne nous le rend pas plus amène pour autant. Se mettre en scène domptant un tigre et chevauchant torse-nu la toundra, peut paraître érotique aux yeux des babouchkas, un rien de l’ours de Sibérie subsiste.

Il n’en demeure pas moins que,  encore une fois, Vladimir va encore livrer des armes perfectionnées et donc dangereuses à nos ennemis Syriens. Déjà en 2005, Sharon avait tout plaqué pour aller en extrême vitesse rencontrer Poutine et tenter de le convaincre de ne pas livrer les derniers missiles anti-chars AT14 KORNET. Ariel, s’était même envolé de nuit pour ne pas alerter toute la presse qui le collait à chaque instant. Il réussit après des heures de longues discussions, à convaincre Poutine de ne pas livrer même s’ils étaient payés, ces fameux missiles.

Poutine se laisse convaincre. Il signe un engagement net et clair. Sharon revient soulagé.

Ce fut de courte durée. Un accident vasculaire grave le conduisit à l’hôpital où il demeure encore à ce jour. Mais comme je le disais, le Russe est génétiquement doué pour le mensonge. Guerre du Liban en 2006, appelée communément Liban 2,  nous avons du constater que la Russie avait bel et bien livré ces fameux KORNET. Beaucoup de tankistes de Tsahal le payèrent de leurs vies hélas !  Ces derniers nés de la technologie Russe étaient les seuls capables de perforer la carapace des chars Merkava. Depuis, ils ont été révisés mais à quel prix ?

Puis ce fut le tour des espions Libanais à la solde d’Israël. Beaucoup de réseaux tombèrent cette année et l’année dernière grâce aux petites technologies d’écoute Russes que ces derniers avaient vendues aux Iraniens qui s’empressèrent d’en faire profiter leur poste avancé, le Hezbollah.

Vint ensuite l’affaire des missiles sol-air S300. Inutile d’entrer dans les détails technologiques, il suffit de savoir que la possession de tels missiles aussi performants risquent bien d’entraver toute velléité d’attaquer l’Iran par la voie des airs. En gros, les sites nucléaires iraniens seraient défendus de façon presque parfaite si ces missiles arrivaient à destination de Téhéran.

Même scénario. La Russie apaise tout le monde et surtout Israël. Cependant, chat échaudé craint l’eau froide. Le Mossad se met en branle et décide tout de même de s’assurer que Poutine tiendra parole. Le Mossad a eu raison. On se souvient en 2009, de l’histoire d’un cargo qui disparut au large de la Manche, le fameux Artic Sea. Il y aurait eu à bord des S300 qui devaient transiter en Algérie pour être ensuite dirigés vers l’Iran. Sacrés Ruskies !
Aujourd’hui, ce sont des missiles ultra-performants qui seront livrés à la Syrie. Anatoli Serdioukov, ministre de la défense de la Russie, a déclaré  à Washington que la Russie allait fournir à la Syrie des missiles de croisière Yakhont P-800. Les ventes d’armes russes à la Syrie, qui entretient des liens étroits avec l’Iran, inquiètent les États-Unis et Israël qui redoutent que celles-ci se retrouvent aux mains du Hezbollah libanais.

La presse internationale s’émeut de la famine qui pourrait atteindre trois millions de Syriens mais ne semble pas s’offusquer que l’argent de l’oculiste de Damas passe d’abord dans l’achat d’armement. Évidemment, nous savons tous que le véritable payeur sera l’Iran mais pourquoi nous lance-t-on pratiquement toutes les semaines un article sur de possibles pourparlers de paix avec la Syrie ? Pour vendre du papier sans doute mais pour faire croire que Bachar Al Assad serait un homme de négociations, ce qui est vraiment risible lorsqu’on connait la famille dont il est issu.

Ah oui…Une dernière petite chose. Trois fois rien en fait. Ce que j’avais appelé en son temps, c’est à dire le 3 juin dernier “la salve d’honneur de Meïr Dagan”.  Incendie dans une usine militaire russe qui devait livrer des missiles à l’Iran.  Un grave incendie s’est déclaré aujourd’hui dans une usine militaire du nord de Moscou qui produit des missiles, dont le système S-300. Le feu s’est propagé sur 800 mètres carrés et n’est toujours pas maîtrisé à l’heure actuelle. On ne connait pas la cause du sinistre. La société Almaz-Anteï regroupe des entreprises militaires qui produisent des armements, notamment des missiles sophistiqués S-300 que Moscou voulait livrer à Téhéran mais dont elle a gelé la vente le 11 juin dans le cadre des sanctions de l’ONU contre l’Iran.

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