Les élections parlementaires en Afghanistan: pas de surprise

Les élections parlementaires en Afghanistan: pas de surprise
Les élections parlementaires en Afghanistan: pas de surprise - Sputnik Afrique
S'abonner
Les élections parlementaires se sont déroulées en Afghanistan, le 18 septembre, sans surprise. Les deux nouvelles - une bonne et une mauvaise - étaient prévisibles. Les élections ont été reconnues légitimes parce qu'il n'y avait pas de seuil minimum de participation.

Les élections parlementaires se sont déroulées en Afghanistan, le 18 septembre, sans surprise. Les deux nouvelles - une bonne et une mauvaise - étaient prévisibles. Les élections ont été reconnues légitimes parce qu'il n'y avait pas de seuil minimum de participation. Les Talibans ont mené des attentats et des tirs, y compris contre l'état-major de l'OTAN à Kaboul.

Les Afghans ont voté malgré la violence. Les Talibans ont déclaré avoir mené au moins 150 attaques armées. Les autorités officielles parlent de plusieurs dizaines d'attaques qui ont fait plus de 50 morts et blessés.

Comment va changer le parlement? On ne le saura pas avant décembre. Les Afghans, ont-ils réussi à saisir la chance de choisir eux-mêmes le vecteur du développement du pays? Les propos du chef du conseil de surveillance de l'Institut de démographie, de migration et de développement régional, Iouri Kroupnoï.

"Maintenant ceux qui mène depuis neuf ans la campagne militaire ont besoin de fixer ses résultats par un accord avec le parlement et les autorités sur la présence à long terme des bases militaires des Etats-Unis et de l'OTAN en Afghanistan. Voilà pourquoi les forces étrangères tentent de rendre ce parlement manipulable. Cependant, les forces nationales de l'Afghanistan ont beaucoup de chances de l'emporter au nouveau parlement, et dans ce cas les résultats des élections seront une surprise du point de vue de renforcement de la souveraineté du pays", estime Iouri Kroupnoï.

L'expert de l'Institut de l'économie mondiale et de relations internationales auprès de l'Académie des sciences de la Russie, Vladimir Sotnikov, est d'un autre avis.

"La consolidation de la société est également possible sauf intervention des forces politiques. Tandis que dans la situation de renforcement de l'activité terroriste la présence de toutes les forces politiques majeures au parlement est assez floue. La situation même ne permet pas de parler des élections en tant que d'expression saine et effective de la volonté du peuple", estime Vladimir Sotnikov.

Aujourd'hui la moitié des sièges au parlement afghan appartient aux moujahids et personnalités religieuses. 20 %, c'est l'intelligentsia, les démocrates et les libéraux pro-occidentaux. La même quantité de places appartient aux députés indépendants: communistes, technocrates et membres du mouvement taliban. Compte tenu de cette tradition, le nouveau parlement, réussira-t-il à devenir une réelle force politique? Les propos de Vladimir Akhmedov, expert de l'Institut de l'orientalisme auprès de l'Académie des sciences de la Russie.

"Oui, il y parviendra s'il reçoit certains pouvoirs. Premièrement, côté formation du budget et contrôle des flux financiers. Il faut que le parlement travaille à pleine capacité, alors le peuple va sentir qu'il peut réellement élire ceux qui représentent ses intérêts et non les intérêts de quelques groupements politiques, ethniques ou claniques. Qui luttent pour leur influence et défendent premièrement leurs intérêts et non des intérêts étatiques", estime Vladimir Akhmedov.

Ceux qui n'ont pas eu peur d'être cible des terroristes ont voté samedi pour ce genre de parlement dans l'espoir de retrouver la stabilité et la prospérité.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала