Si Zakaev était complice de l'Al-Qaïda c'est-à-dire complice des terroristes agissant contre l'Occident, ce monsieur n'aurait pas évité l'emprisonnement dans l'une des prisons secrets du CIA.
Mais ceux dont Zakaev est émissaire politique, ont fait exploser les immeubles à Moscou et pas à Washington. Ce sont les soldats russes qui ont eu les gorges tranchées (tout en étant filmés) et non les marines américains. Or pour l'Occident cela fait une grande différence.
Les politiques occidentaux, les avocats, les juges et les défenseurs des droits de l'homme proposent à Moscou d'apporter les preuves de l'activité terroriste de Zakaev. L'Occident ne met pas en doute le caractère terroriste dont les intérêts représente Zakaev mais lui, il n'aurait probablement tué ni fait explosé personne. Ce sont ceux qu'il représente auprès des institutions en Europe qui prenaient en otage les femmes enceintes à Boudenovsk et les écoliers à Beslan. Lui, il n'aurait été responsable que de justifier ces actes dans les yeux de la communauté internationale.
Tous les acquis dans le domaine de défense des droits de l'homme sont bons pour défense ce personnage remarquable. Zakaev a des droits, disent ses amis européens, il est refugié politique (il a obtenu ce statut en Grande-Bretagne où Zakaev se sent comme un poisson dans l'eau).
La Pologne avec qui la Russie vient à peine d'établir de relations normales, a promis d'interpeller Zakaev si celui-ci venait au Congrès tchétchène. Zakaev est venu en Pologne car il n'avait rien à craindre. Malgré les relations amicales avec Moscou, les Polonais n'extraderont jamais vers la Russie la personne ayant obtenu le statut de réfugié en Grande-Bretagne. Toute cette histoire d'interpellation de Zakaev en Pologne ressemble à un spectacle où l'ancien acteur du théâtre de Grony essayait de jouer le rôle d'un héros.