Le mémoire russe avait été exposé plus tôt dans la semaine. Tbilissi accuse Moscou d'avoir violé la convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale. La requête avait été introduite devant la Cour en août 2008 après l'agression de la Géorgie contre les habitants de l'Ossétie du Sud. Par ailleurs, la Russie est accusée de nettoyages ethniques à partir de 1990. Dans les années 90 l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud qui faisait alors partie de République socialiste soviétique de Géorgie, ont proclamé leur indépendance. La Russie a joué le rôle d'intermédiaire entre Tbilissi, Tskhinvali et Soukhoumi et a envoyé ses forces de maintien de la paix. Jusqu'en 2008 personne n'a soufflé mot de nettoyages ethniques. La Russie ne participait pas dans le conflit mais était un tiers veillant à la suspension d'armes. C'est cela qui doit convaincre la Cour de la Haye de son incompétence d'examiner la requête géorgienne. Au micro le professeur de la mission diplomatique du ministère russe des Affaires étrangères Boris Shmelev.
Tout cela allait encore durer. Il me semble que la Russie n'a pas l'intérêt d'éviter les confrontations juridiques avec la Géorgie. Car la diplomatie géorgienne profitera de tous les possibilités afin d'atteindre ses objectifs. La Russie ne pourra pas éviter le combat. Il faut donc trouver des moyens appropriés, les instruments lui permettant de défendre ses droits en justice et de prouver l'absurdité des accusations avancées par la Géorgie.
Après les plaidoiries des deux parties, la CIJ n'est pas obligée de rendre immédiatement sa décision qui n'interviendra qu'à la fin de l'année. Le plus important c'est que ce procès ne tourne pas à la farce comme c'était le cas avec Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie. Tbilissi devrait établir des relations avec les nouveaux Etats : l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud. Il ne sera plus alors question des problèmes avec Moscou.