Le Français Jean-Michel André, qui mène une âpre bataille pour l'autorité parentale sur sa fille franco-russe Elise depuis trois ans, sera traduit en justice le 24 septembre pour avoir empêché à son ex-femme, la Russe Irina Belenkaïa, de voir l'enfant, a annoncé jeudi le tribunal de Tarascon.
Conformément à une décision d'un juge aux affaires familiales de Tarascon, la garde d'Elise, qui aura 5 ans le 2 octobre prochain, a été confiée à son père en juin 2009. Mme Belenkaïa était autorisée à voir sa fille trois fois par mois en l'absence de son père. Toutefois elle affirme qu'elle n'a pas vu Elise d'avril à août 2010 sur décision de M.André.
Le tribunal correctionnel de Tarascon rendra son nouveau jugement le jour du procès, le 24 septembre, ou un mois plus tard, a précisé la porte-parole du tribunal.
L'Affaire André/Belenkaïa a attiré l'attention des médias des deux pays au printemps 2009. Les époux, qui s'étaient séparés deux ans après la naissance d'Elise, n'arrivaient pas à s'entendre sur la garde de leur fille.
En deux ans, Élise a été enlevée à trois reprises. En 2007, elle a été emmenée en Russie par sa mère, avant d'être ramenée par son père à Arles où il réside, à l'automne 2008. En mars 2009, la fillette, alors âgée de 3 ans et demi, a été enlevée à Arles par deux hommes et une femme qui ont passé à tabac son père. M.André a accusé Irina Belenkaïa d'être l'auteure du rapt. Irina Belenkaïa a été arrêtée en Hongrie le même mois en vertu d'un avis de recherche d'Interpol et Elise a regagné la France avec son père.